poeme d'amour et parole de chanson - Mot-clé - amourToutes les paroles de chanson et les mots d'amour : poeme d'amour, message d'amour pour déclarer sa flamme ? Poeme d'amitie poeme anniversaire La force des sentiments. Le sens de l'instant. Le désir de faire plaisir. Ce qui donne sens aux poèmes d'amitié ou aux poèmes d'anniversaire, de naissance... Faites partager les citations d'amour que vous avez entendu. Grandes ou petites phrases d'amour éternelles ? Les lettres d'amour les plus belles ou les plus personnelles... Ni exemple, ni modèle mais lettre d'amour gratuit, comme un témoignage. Poeme romantique Proverbes d'amour : des mots d'amour de belles phrases d'amour qui ont traversé les décennies et ont aidé tant d'amoureux à déclarer les feux de l'amour... Les plus belles chansons d'amour, les plus connues ou les plus personnelles. Les chansons d'amour dont les paroles ou le titre sont pour vous comme l'amour lui-même. Paroles de chansons en français ou chansons d'amour en anglais, love song ou Liebeslied ?2023-02-19T10:28:38+00:00yves Bretteurn:md5:4602fac4d6e7933a69aadcc71eba372cDotclearen attendant l'amour...urn:md5:1bc34cf4f5b5c02eab70e0c6e4d9b10c2013-09-18T08:49:00+01:002022-07-08T15:58:37+01:00yves Bretteimages et photos d'amouramourhumour <p>pourquoi ne pas goûter un peu d' <a href="http://www.yves.brette.biz/">humour sur le Bretzel Liquide Chaud</a> ? ( <a href="http://www.yves.brette.biz/post/2013/09/18/comment-j-ai-retrouv%C3%A9-l-amour">comment j'ai retrouvé l'amour</a> ) ou un peu d'étrangeté <a href="https://www.bretzel-liquide.com/blog/">à l'ombre d'un paradoxe en fleur</a>
<br />
<br />
<a href="https://www.tropdamour.com/amour/public/Marc_De_Cunha_Lopes_marre_fatigue_os_attente_mort.jpg" title="Marc_De_Cunha_Lopes_marre_fatigue_os_attente_mort.jpg"><img src="https://www.tropdamour.com/amour/public/.Marc_De_Cunha_Lopes_marre_fatigue_os_attente_mort_m.jpg" alt="Marc_De_Cunha_Lopes_marre_fatigue_os_attente_mort.jpg" title="Marc_De_Cunha_Lopes_marre_fatigue_os_attente_mort.jpg, sept. 2013" /></a>
<br />
<br />
photo : Marc Da Cunha Lopes</p>Vingt poèmes d'amour, une chanson désespérée, Pablo Nerudaurn:md5:095e6508093c05a01751e9fd1f129b632010-10-16T08:39:00+01:002010-10-16T08:39:00+01:00yves Brettepoeme d'amouramourpablo nerudapoeme <p>LA CENTAINE D'AMOUR</p>
<p>(Il a écrit ces 100 « sonnets de bois » à son grand amour, sa dernière femme Matilde Urrutia.)</p>
<p>Matilde Urrutia
(extraits)</p>
<p>Au sein de la terre, j'écarterai
<br />
les émeraudes pour t'apercevoir
<br />
et toi d'une plume d'eau messagère
<br />
tu seras en train de copier l'épi.
<br />
<br /></p>
<p>Quel univers ! Quel stimulant persil !
<br />
Quel navire voguant sur la douceur !
<br />
Et toi peut-être et moi aussi topaze !
<br />
Toutes ensemble sonneront les cloches.
<br />
<br /></p>
<p>Il ne restera plus que tout l'air libre
<br />
avec la pomme emportée par le vent,
<br />
dans la ramée le livre succulent,
<br />
<br /></p>
<p>et au lieu où respirent les oeillets
<br />
nous fonderons un habit qui supporte
<br />
l'éternité d'un baiser victorieux.
<br /></p>
<p><br />
<br />
Pablo</p>
<p><br />
Tu arrives du Sud avec ses maisons pauvres,
<br />
dures régions du froid, du tremblement de terre
<br />
qui, même quand leurs dieux roulèrent dans la mort
<br />
ont donné la leçon de la vie dans la glaise.
<br />
<br /></p>
<p>Tu es un poulain de glaise noire, un baiser
<br />
de boue sombre, amour, coquelicot de glaise,
<br />
ramier du crépuscule éployé sur les routes,
<br />
tirelire à chagrin de notre pauvre enfance.
<br />
<br /></p>
<p>Fille, tu as conservé ton coeur de pauvresse
<br />
et tes pieds de pauvresse habitués aux cailloux,
<br />
ta bouche qui n'eut pas toujours du pain ou délice.
<br /></p>
<p><br />
Tu es du pauvre Sud, d'où est venue mon âme;
<br />
dans ton ciel ta mère lave toujours du linge
<br />
avec la mienne. Amie ainsi je t'ai choisie.
<br /></p>
<p><br />
Pablo
<br /></p>
<p>Parmi les étoiles admirées, mouillées
<br />
Par des fleuves différents et par la rosée,
<br />
J'ai seulement choisi l'étoile que j'aimais
<br />
et depuis ce temps-là je dors avec la nuit.
<br /></p>
<p><br />
Parmi les vagues, une vague, une autre vague,
<br />
vague de verte mer, branche verte, froid vert,
<br />
j'ai seulement choisi l'unique et seule vague
<br />
et c'est la vague indivisible de ton corps.
<br /></p>
<p><br />
Vers moi toutes les gouttes toutes les racines
<br />
et tous les fils de la lumière sont venus.
<br /></p>
<p><br />
Je n'ai voulu que ta chevelure pour moi.
<br />
Et de toutes les offrandes de la patrie
<br />
Je n'ai choisi que celle de ton coeur sage.
<br /></p>
<p><br />
Pablo
<br /></p>
<p><br />
Matin
<br /></p>
<p><br />
J'ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche,
<br />
sans manger je vais par les rues, et je me tais,
<br />
sans le soutien du pain, et dès l'aube hors de moi
<br />
je cherche dans le jour la bruit d'eau de tes pas.
<br /></p>
<p><br />
Je suis affamé de ton rire de cascade,
<br />
et de tes mains couleur de grenier furieux,
<br />
oui, j'ai faim de la pâle pierre de tes ongles,
<br />
je veux manger ta peau comme une amande intacte,
<br /></p>
<p><br />
et le rayon détruit au feu de ta beauté,
<br />
je veux manger le nez maître du fier visage,
<br />
Je veux manger l'ombre fugace de tes cils,
<br /></p>
<p><br />
J'ai faim, je vais, je viens, flairant le crépuscule
<br />
et je te cherche, et je cherche ton coeur brûlant
<br />
comme un puma dans le désert de Quitratùe.
<br /></p>
<p><br />
Pablo
<br /></p>
<p><br />
Midi
<br /></p>
<p><br />
Ondine tu es fille de la mer, ton corps
<br />
est d'eau pure, ô cousine de l'origan,
<br />
et ton sang cuisinière, est de terre vivante,
<br />
terrestres et fleuries, voilà tes habitudes.
<br /></p>
<p><br />
Tes yeux regardent l'eau, et soulèvent les vagues,
<br />
tes mains vont vers la terre, en y lâchant les graines,
<br />
l'eau et la terre où sont tes domaines profonds
<br />
se sont unies en toi par la loi de l'argile.
<br /></p>
<p><br />
Naïade, ton corps fend la turquoise marine
<br />
et bientôt resurgi fleurit dans la cuisine
<br />
c'est ta façon à toi d'assumer ce qui est
<br /></p>
<p><br />
Avant de t'endormir encerclée de mes bras
<br />
qui, pour que tu reposes, écartent de ta nuit
<br />
herbe, légumes, algues, écume de tes songes
<br /></p>
<p><br />
Pablo
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
Nuit
<br /></p>
<p><br />
Aimée, unis ton coeur au mien pendant la nuit :
<br />
que dans notre sommeil ils dissipent l'obscur
<br />
comme un double tambour combattant dans le bois
<br />
contre l'épais rempart du feuillage mouillé.
<br /></p>
<p><br />
Nocturne traversée, sommeil aux braises noires
<br />
interceptant le fil des raisins de la terre
<br />
ainsi qu'un train absurde en sa ponctualité
<br />
et sans cesse traînant l'ombre et les pierres froides.
<br /></p>
<p><br />
Mon amour, relie-moi à ce mouvement pur,
<br />
cette ténacité qui frappe en ta poitrine
<br />
comme un cygne englouti et dont battent les ailes.
<br /></p>
<p><br />
Qu'à l'interrogation du ciel et des étoiles
<br />
réponde le sommeil avec sa seul clé,
<br />
avec sa porte unique et que l'ombre a fermée.
<br /></p>
<p><br />
Pablo
<br /></p>
<p>MEMORIAL DE L' ÎLE NOIRE II
<br />
Le lune dans le labyrinthe1964 (extraits)
<br /></p>
<p>LA POÉSIE
<br /></p>
<p>Et ce fut à cet âge... La poésie
<br />
vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d'où elle surgit, de l'hiver ou du fleuve.
<br />
Je ne sais ni comment ni quand,
<br />
non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas
<br />
des mots, ni le silence :
<br />
d'une rue elle me hélait,
<br />
des branches de la nuit,
<br />
soudain parmi les autres,
<br />
parmi des feux violents
<br />
ou dans le retour solitaire,
<br />
sans visage elle était là
<br />
et me touchait.
<br />
Je ne savais que dire, ma bouche
<br />
ne savait pas
<br />
nommer,
<br />
mes yeux étaient aveugles,
<br />
et quelque chose cognait dans mon âme,
<br />
fièvre ou ailes perdues,
<br />
je me formai seul peu à peu,
<br />
déchiffrant
<br />
cette brûlure,
<br />
et j'écrivis la première ligne confuse,
<br />
confuse, sans corps, pure
<br />
ânerie,
<br />
pur savoir
<br />
de celui-là qui ne sait rien,
<br />
et je vis tout à coup
<br />
le ciel
<br />
égrené
<br />
et ouvert,
<br />
des planètes,
<br />
des plantations vibrantes,
<br />
l'ombre perforée,
<br />
criblée
<br />
de flèches, de feu et de fleurs,
<br />
la nuit qui roule et qui écrase, l'univers.
<br />
Et moi, infime créature,
<br />
grisé par le grand vide
<br />
constellé,
<br />
à l'instar, à l'image
<br />
du mystère,
<br />
je me sentis pure partie
<br />
de l'abîme,
<br />
je roulai avec les étoiles,
<br />
mon coeur se dénoua dans le vent.
<br /></p>
<p><br />
(Mémorial de l'île Noire, 1964) Le lune dans le labyrinthe
<br /></p>
<p>JE t'ai RÊVER un SOIR...
<br /></p>
<p>Femme, songe où fusionnent toutes mes fictions,
<br />
tu as vibré comme réelle dans mes nerfs;
<br />
pleurant dans mes sentiers de l'illusion perdue,
<br />
j'ai senti m'effleure ta beauté inconnue.
<br /></p>
<p><br />
En flétrissant mes rêves et mes folles chimères
<br />
je t'ai forgée à brides de ciel et de chair,
<br />
comme une résurgence ou pareille au printemps
<br />
dans la forêt de tant d'aberrants idéaux...
<br /></p>
<p><br />
Ta chair divine et parfumée, je l'ai rêvée
<br />
au milieu des tourments morbides de mon être;
<br />
et bien que floue, je sais, Aimée, comment tu es,
<br />
fiction faite réalité en chair de femme...
<br /></p>
<p><br />
Je te cherche dans les yeux de toutes les femmes,
<br />
je te cherche et jamais n'ai pu te rencontrer.
<br />
Dans ma désillusion s'abrite l'illusion
<br />
que tu es ou seras plus belle qu'aucune autre.
<br /></p>
<p><br />
Mes rêves te voudront éternellement mienne,
<br />
jaillissant de la nuit de toutes mes tristesses,
<br />
germe de joies étranges qui aviveront
<br />
la flamme que répand ta beauté inconnue.
<br /></p>
<p><br />
(MEMORIAL DE L' ÎLE NOIRE II. Le lune dans le labyrinthe)
<br /></p>
<p><br />
L' OPIUM À L' EST
<br /></p>
<p><br />
Déjà de Singapour on reniflait l'opium.
<br />
Le brave Anglais savait ce qu'il faisait.
<br />
A Genève il tonitruait
<br />
contre les marchands clandestins
<br />
mais chaque port, aux Colonies,
<br />
crachait son relent de fumée autorisée
<br />
par un chiffre officiel et quelque congé lucratif.
<br />
A Londres le gentleman assermenté
<br />
portant un impeccable habit de rossignol
<br />
(pantalon à rayures et amidon d'armure)
<br />
trillait contre le vendeur d'ombres,
<br />
mais ici en Orient
<br />
le masque s'abattait
<br />
et on vendait la léthargie à chaque coin de rue.
<br /></p>
<p><br />
Je voulu savoir. J'entrai. Chaque estrade
<br />
avait son gisant,
<br />
nul ne parlait, nul ne riait, je crus
<br />
que ceux-ci fumaient en silence.
<br />
Pourtant, auprès de moi la pipe grésillait
<br />
lorsque la flamme avec l'aiguille se croisait
<br />
et dans la tiédeur aspirée qui mêlait
<br />
à la fumée laiteuse entrait dans l'homme
<br />
un bonheur statique, une porte au loin
<br />
s'ouvrant sur un vide au goût succulent:
<br />
l'opium était la fleur de la paresse,
<br />
le plaisir immobile,
<br />
la pure activité sans mouvement.
<br /></p>
<p><br />
Tout était pur ou semblait l'être,
<br />
tout en glissant sur l'huile et les gonds
<br />
pour arriver à n'être plus rien qu'existence,
<br />
rien ne brûlait, nul ne pleurait,
<br />
les tourments ici n'avaient pas leur place,
<br />
il n'y avait pas de charbon pour la colère.
<br /></p>
<p><br />
Je les regardai: pauvres gens déchus,
<br />
manoeuvres, coolies de ricksha ou de plantation,
<br />
trotteurs chétifs,
<br />
chiens de la rue,
<br />
pauvres gens malmenés.
<br />
Ici, après avoir blessés,
<br />
après avoir été non pas des êtres mais des pieds,
<br />
après avoir été non pas des hommes mais des bêtes de sommes
<br />
après avoir marché, marché, et sué et sué
<br />
et sué du sang et ne plus avoir d'âme,
<br />
ils étaient ici maintenant,
<br />
solidaires,
<br />
allongés,
<br />
eux, les gisants enfin, les pattes-dures:
<br />
chacun avec sa faim s'était payé
<br />
un droit obscur à ces délices,
<br />
songe ou mensonges, bonheur ou mort, ils se retrouvaient
<br />
enfin dans se repos que cherche toute vie,
<br />
et respectés enfin, sur une étoile.
<br /></p>
<p><br />
(MEMORIAL DE L' ÎLE NOIRE II . Le lune dans le labyrinthe)
<br /></p>
<p>VINGT POÈMES D'AMOUR / une chanson désespérée</p>
<p><br /></p>
<p>I
<br /></p>
<p>Corps de femme, blanches collines, cuisses blanches,
<br />
l'attitude du don te rend pareil au monde.
<br />
Mon corps de laboureur sauvage, de son soc
<br />
a fait jaillir le fils du profond de la terre.
<br /></p>
<p><br />
je fus comme un tunnel. Déserté des oiseaux,
<br />
la nuit m'envahissait de toute sa puissance.
<br />
pour survivre j'ai dû te forger comme une arme
<br />
et tu es la flèche à mon arc, tu es la pierre dans ma fronde.
<br /></p>
<p><br />
Mais passe l'heure de la vengeance, et je t'aime.
<br />
Corps de peau et de mousse, de lait avide et ferme.
<br />
Ah! le vase des seins! Ah! les yeux de l'absence!
<br />
ah! roses du pubis! ah! ta voix lente et triste!
<br /></p>
<p><br />
Corps de femme, je persisterai dans ta grâce.
<br />
Ô soif, désir illimité, chemin sans but!
<br />
Courants obscurs où coule une soif éternelle
<br />
et la fatigue y coule, et l'infinie douleur.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
II
<br /></p>
<p>La lumière t'enrobe en sa flamme mortelle.
<br />
Et pensive, pâle et dolente, tu t'appuies
<br />
contre le crépuscule et ses vieilles hélices
<br />
tournant autour de toi.
<br /></p>
<p><br />
Muette, mon amie,
<br />
à cette heure des morts seule en la solitude,
<br />
emplie du feu vivant,
<br />
du jour détruit pure héritière.
<br /></p>
<p><br />
Sur le noir de ta robe une grappe du jour,
<br />
et de la nuit les immenses racines
<br />
ont poussé d'un seul coup à partir de ton âme,
<br />
ce qui se cache en toi s'en retourne au dehors.
<br />
Un peuple pâle et bleu ainsi s'en alimente
<br />
et c'est de toi qu'il vient de naître.
<br /></p>
<p><br />
Ô grandiose et féconde et magnétique esclave
<br />
de ce cercle alternant le noir et le doré
<br />
dressée, tente et parfais ta vive création
<br />
jusqu'à la mort des fleurs. Qu'en elle tout soit triste.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
III
<br /></p>
<p><br />
Immensité des pins, rumeur brisée des vagues,
<br />
contre le crépuscule et ses vieilles hélices
<br />
crépuscule tombant sur tes yeux de poupée,
<br />
coquillage terrestre, en toi la terre chante!
<br /></p>
<p><br />
En toi chantent les fleuves et sur eux fuit mon âme
<br />
comme tu le désires et vers où tu le veux.
<br />
Trace-moi le chemin sur ton arc d'espérance
<br />
que je lâche en délire une volée de flèches.
<br /></p>
<p><br />
Je vois autour de moi ta ceinture de brume,
<br />
mes heures poursuivies traquées par ton silence,
<br />
c'est en toi, en tes bras de pierre transparente
<br />
que mes baisers se sont ancrés, au nid de mon désir humide.
<br /></p>
<p><br />
Ah! ta voix de mystère que teinte et plie l'amour
<br />
au soir retentissant et qui tombe en mourant!
<br />
Ainsi à l'heure sombre ai-je vu dans les champs
<br />
se plier les épis sous la bouche du vent.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
IV
<br /></p>
<p><br />
C'est le matin plein de tempête
<br />
au coeur de l'été.
<br /></p>
<p><br />
Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
<br />
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.
<br /></p>
<p><br />
Innombrable, le coeur du vent
<br />
bat sur notre amoureux silence.
<br /></p>
<p><br />
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
<br />
comme une langue emplie de guerres et de chants.
<br /></p>
<p><br />
Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
<br />
et déviant la flèche battante des oiseaux,
<br /></p>
<p><br />
les renverse dans une vague s'ans écume,
<br />
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.
<br /></p>
<p><br />
Volume de baisers englouti et brisé
<br />
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
V
<br /></p>
<p><br />
Pour que tu m'entendes
<br />
mes mots
<br />
parfois s'amenuisent
<br />
comme la trace des mouettes sur la plage.
<br /></p>
<p><br />
Collier, grelot ivre
<br />
pour le raisin de tes mains douces.
<br /></p>
<p><br />
Mes mots je les regarde et je les vois lointains.
<br />
Ils sont à toi bien plus qu'à moi.
<br />
Sur ma vieille douleur ils grimpent comme un lierre.
<br /></p>
<p><br />
Ils grimpent sur les murs humides.
<br />
Et de ce jeu sanglant tu es seule coupable.
<br /></p>
<p><br />
Ils sont en train de fuir de mon repaire obscur.
<br />
Et toi tu emplis tout, par toi tout est empli.
<br /></p>
<p><br />
C'est eux qui ont peuplé le vide où tu t'installes,
<br />
ma tristesse est à eux plus qu'à toi familière.
<br /></p>
<p><br />
Ils diront donc ici ce que je veux te dire,
<br />
et entends-les comme je veux que tu m'entendes.
<br /></p>
<p><br />
Habituel, un vent angoissé les traîne encore
<br />
et parfois l'ouragan des songes les renverse.
<br />
Tu entends d'autres voix dans ma voix de douleur.
<br />
Pleurs de lèvres anciennes, sang de vieilles suppliques.
<br />
Ma compagne, aime-moi. Demeure là. Suis-moi.
<br />
Ma compagne, suis-moi, sur la vague d'angoisse.
<br /></p>
<p><br />
Pourtant mes mots prennent couleur de ton amour.
<br />
Et toi tu emplis tout, par toi tout est empli.
<br /></p>
<p><br />
Je fais de tous ces mots un collier infini
<br />
pour ta main blanche et douce ainsi que les raisins
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
VI
<br /></p>
<p><br />
Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne :
<br />
un simple béret gris avec le coeur en paix.
<br />
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
<br />
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
<br /></p>
<p><br />
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
<br />
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
<br />
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
<br />
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.
<br /></p>
<p><br />
je sens tes yeux qui vont et l'automne est distant :
<br />
béret gris, cris d'oiseau, coeur où l'on est chez soi
<br />
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
<br />
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.
<br /></p>
<p><br />
Le ciel vu d'un bateau. Les champs vus des collines :
<br />
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
<br />
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
<br />
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
VII
<br /></p>
<p><br />
Incliné sur les soirs je jette un filet triste
<br />
sur tes yeux d'océan.
<br /></p>
<p><br />
Là, brûle écartelée sur le plus haut bûcher,
<br />
ma solitude aux bras battants comme un noyé.
<br /></p>
<p><br />
Tes yeux absents, j'y fais des marques rouges
<br />
et ils ondoient comme la mer au pied d'un phare.
<br /></p>
<p><br />
Ma femelle distante, agrippée aux ténèbres,
<br />
de ton regard surgit la côte de l'effroi.
<br /></p>
<p><br />
Incliné sur les soirs je jette un filet triste
<br />
sur la mer qui secoue tes grands yeux d'océan.
<br /></p>
<p><br />
Les oiseaux de la nuit picorent les étoiles
<br />
qui scintillent comme mon âme quand je t'aime.
<br /></p>
<p><br />
Et la nuit galopant sur sa sombre jument
<br />
éparpille au hasard l'épi bleu sur les champs.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
VIII
<br /></p>
<p><br />
Abeille blanche, ivre de miel, toi qui bourdonnes dans mon âme,
<br />
tu te tords en lentes spirales de fumée.
<br /></p>
<p><br />
je suis le désespéré, la parole sans écho,
<br />
celui qui a tout eu, et qui a tout perdu.
<br /></p>
<p><br />
Dernière amarre, en toi craque mon anxiété dernière.
<br />
En mon désert tu es la rose ultime.
<br /></p>
<p><br />
Ah ! silencieuse !
<br /></p>
<p><br />
Ferme tes yeux profonds. La nuit y prend son vol.
<br />
Ah! dénude ton corps de craintive statue.
<br /></p>
<p><br />
Tu as des yeux profonds où la nuit bat des ailes.
<br />
Et de frais bras de fleur et un giron de rose.
<br /></p>
<p><br />
Et tes seins sont pareils à des escargots blancs.
<br />
Un papillon de nuit dort posé sur ton ventre.
<br /></p>
<p><br />
Ah! silencieuse !
<br /></p>
<p><br />
Voici la solitude et tu en es absente.
<br />
Il pleut. Le vent de mer chasse d'errantes mouettes.
<br /></p>
<p><br />
L'eau marche les pieds nus par les routes mouillées.
<br />
Et la feuille de l'arbre geint, comme un malade.
<br /></p>
<p><br />
Abeille blanche, absente, en moi ton bourdon dure.
<br />
Tu revis dans le temps, mince et silencieuse.
<br /></p>
<p><br />
Ah ! silencieuse !
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
IX
<br /></p>
<p><br />
Ivre de longs baisers, ivre des térébinthes,
<br />
je dirige, estival, le voilier des roses,
<br />
me penchant vers la mort de ce jour si ténu,
<br />
cimenté dans la frénésie ferme de la mer.
<br /></p>
<p><br />
Blafard et amarré à mon eau dévorante
<br />
croisant dans l'aigre odeur du climat découvert,
<br />
encore revêtu de gris, de sons amers,
<br />
et d'un triste cimier d'écume abandonnée.
<br /></p>
<p>Je vais, dur, passionné, sur mon unique vague,
<br />
lunaire, brusque, ardent et froid, solaire,
<br />
et je m'endors d'un bloc sur la gorge des blanches
<br />
îles fortunées, douces comme des hanches fraîches.
<br /></p>
<p><br />
Mon habit de baisers tremble en la nuit humide
<br />
follement agité d'électriques décharges,
<br />
d'hébraïque façon divisé par des songes
<br />
l'ivresse de la rose en moi s'est déployée.
<br /></p>
<p><br />
En remontant les eaux, dans les vagues externes,
<br />
ton corps jumeau et qui se soumet dans mes bras
<br />
comme un poisson sans fin s'est collé à mon âme
<br />
rapide et lent dans cette énergie sous les cieux.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
X
<br /></p>
<p><br />
Nous avons encore perdu ce crépuscule
<br />
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
<br />
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde.
<br /></p>
<p><br />
J'ai vu de ma fenêtre
<br />
la fête du couchant sur les coteaux lointains
<br /></p>
<p><br />
Parfois, ainsi qu'une médaille
<br />
s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.
<br /></p>
<p><br />
Et je me souvenais de toi le coeur serré
<br />
triste de la tristesse à moi que tu connais.
<br /></p>
<p><br />
Où étais-tu alors ?
<br />
Et parmi quelles gens ?
<br />
Quels mots prononçais-tu ?
<br />
Pourquoi peut me venir tout l'amour d'un seul coup,
<br />
lorsque je me sens triste et te connais lointaine ?
<br /></p>
<p><br />
Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
<br />
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.
<br /></p>
<p><br />
Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir
<br />
vers où la nuit se hâte effaçant les statues.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
XI
<br /></p>
<p><br />
Presque en dehors du ciel, ancre entre deux montagnes,
<br />
le croissant de la lune.
<br />
Tournante, errante nuit, terrassière des yeux,
<br />
pour compter les étoiles dans la mare, en morceaux.
<br /></p>
<p><br />
Elle est la croix de deuil entre mes sourcils, elle fuit.
Forge de métaux bleus, nuits de lutte cachée,
<br />
tourne mon coeur, et c'est un volant fou.
<br /></p>
<p><br />
<br />
Fille venue de loin, apportée de si loin,
<br />
son regard est parfois un éclair sous le ciel.
<br />
Incessante complainte et tempête tourbillonnant dans sa furie,
<br />
au-dessus de mon coeur passe sans t'arrêter.
<br />
Détruis, disperse, emporte, ô vent des sépultures, ta racine assoupie.
<br />
De l'autre côté d'elle arrache les grands arbres.
<br />
Mais toi, épi, question de fumée, fille claire.
<br />
La fille née du vent et des feuilles illuminées.
<br />
Par-delà les montagnes nocturnes, lis blanc de l'incendie
<br />
ah! je ne peux rien dire ! De toute chose elle était faite.
<br /></p>
<p><br />
Couteau de l'anxiété qui partagea mon cœur
<br />
c'est l'heure de cheminer, sur un chemin sans son sourire.
<br />
Tempête, fossoyeur des cloches, trouble et nouvel essor de la tourmente,
<br />
Pourquoi la toucher, pourquoi l'attrister maintenant.
<br /></p>
<p><br />
Ah! suivre le chemin qui s'éloigne de tout,
<br />
que ne fermeront pas la mort, l'hiver, l'angoisse
<br />
avec leurs yeux ouverts au coeur de la rosée
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
XII
<br /></p>
<p><br />
À mon coeur suffit ta poitrine,
<br />
mes ailes pour ta liberté.
<br />
De ma bouche atteindra au ciel
<br />
tout ce qui dormait sur ton âme.
<br /></p>
<p><br />
En toi l'illusion quotidienne.
<br />
Tu viens, rosée sur les corolles.
<br />
Absente et creusant l'horizon
Tu t'enfuis, éternelle vague.
<br /></p>
<p><br />
je l'ai dit : tu chantais au vent
<br />
comme les pins et les mâts des navires.
<br />
Tu es haute comme eux et comme eux taciturne.
<br />
Tu t'attristes soudain, comme fait un voyage.
<br /></p>
<p><br />
Accueillante, pareille à un ancien chemin.
<br />
Des échos et des voix nostalgiques te peuplent.
<br />
À mon réveil parfois émigrent et s'en vont
<br />
des oiseaux qui s'étaient endormis dans ton âme.
<br /></p>
<p><br />
XIII
<br /></p>
<p><br />
J'ai marqué peu à peu l'atlas blanc de ton corps
<br />
avec des croix de flamme.
<br />
Ma bouche, une araignée qui traversait, furtive.
<br />
En toi, derrière toi, craintive et assoiffée.
<br /></p>
<p><br />
Histoires à te raconter sur la berge du crépuscule
<br />
douce et triste poupée, pour chasser ta tristesse.
<br />
Quelque chose, arbre ou cygne, qui est lointain, joyeux.
<br />
Et le temps des raisins, mûr et porteur de fruits.
<br /></p>
<p><br />
J'ai vécu dans un port et de là je t'aimais.
<br />
Solitude où passaient le songe et le silence.
<br />
Enfermé, enfermé entre mer et tristesse.
<br />
Silencieux, délirant, entre deux statues de gondoliers.
<br /></p>
<p><br />
Entre les lèvres et la voix, quelque chose s'en va mourant.
<br />
Ailé comme l'oiseau, c'est angoisse et oubli.
<br />
Tout comme les filets ne retiennent pas l'eau.
<br />
Il ne reste, poupée, que des gouttes qui tremblent.
<br />
Pourtant un chant demeure au coeur des mots fugaces.
<br />
Un chant, un chant qui monte à mes lèvres avides.
<br />
Pouvoir te célébrer partout les mots de joie.
<br />
Chanter, brûler, s'enfuir, comme un clocher aux mains d'un fou.
<br />
Que deviens-tu soudain, ô ma triste tendresse ?
<br />
J'atteins le plus hardi des sommets, le plus froid,
<br />
et mon coeur se referme ainsi la fleur nocturne.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
XIV
<br /></p>
<p><br />
Ton jouet quotidien c'est la clarté du monde.
<br />
Visiteuse subtile, venue sur l'eau et sur la fleur.
<br />
Tu passas la blancheur de ce petit visage que je serre
<br />
entre mes mains, comme une grappe, chaque jour.
<br /></p>
<p><br />
Et depuis mon amour tu es sans ressemblance.
<br />
Laisse-moi t'allonger sur des guirlandes jaunes.
<br />
Qui a écrit ton nom en lettres de fumée au coeur des étoiles du sud ?
<br />
Ah! laisse-moi te rappeler celle que tu étais alors,
<br />
quand tu n'existais pas encore.
<br /></p>
<p><br />
Mais un vent soudain hurle et frappe à ma fenêtre.
<br />
Le ciel est un filet rempli d'obscurs poissons.
<br />
Ici viennent frapper tous les vents, ici, tous.
<br />
La pluie se déshabille.
<br /></p>
<p><br />
Les oiseaux passent en fuyant.
<br />
Le vent. Le vent.
<br />
Je ne peux que lutter contre la force humaine.
<br />
Et la tempête a fait un tas des feuilles sombres
<br />
et détaché toutes les barques qu'hier soir amarra dans le ciel.
<br /></p>
<p><br />
Mais toi tu es ici. Mais toi tu ne fuis pas.
<br />
Toi tu me répondras jusqu'à l'ultime cri.
<br />
Blottis-toi près de moi comme si tu craignais.
<br />
Mais parfois dans tes yeux passait une ombre étrange.
<br /></p>
<p><br />
Maintenant, maintenant aussi, mon petit, tu m'apportes des chèvrefeuilles, ils parfument jusqu'à tes seins.
<br />
Quand le vent triste court en tuant des papillons
<br />
moi je t'aime et ma joie mord ta bouche de prune.
<br /></p>
<p><br />
Qu'il t'en aura coûté de t'habituer à moi,
<br />
à mon âme seule et sauvage, à mon nom qui les fait tous fuir.
<br />
Tant de fois, nous baisant les yeux, nous avons vu brûler l'étoile
<br />
et se détordre sur nos têtes les éventails tournants des
<br />
crépuscules.
<br /></p>
<p><br />
Mes mots pleuvaient sur toi ainsi que des caresses.
<br />
Depuis longtemps j'aimai ton corps de nacre et de soleil.
<br />
L'univers est à toi, voilà ce que je crois.
<br />
Je t'apporterai des montagnes la joie en fleur des copihués
<br />
avec des noisettes noires, des paniers de baisers sylvestres.
<br /></p>
<p><br />
Je veux faire de toi
<br />
ce que fait le printemps avec les cerisiers.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
XV
<br /></p>
<p><br />
Ton silence m'enchante et ce semblant d'absence
<br />
quand tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne.
<br />
On dirait que tes yeux viennent de s'envoler,
<br />
on dirait qu'un baiser t'a refermé la bouche.
<br /></p>
<p><br />
Comme tout ce qui est est empli de mon âme
<br />
tu émerges de tout, pleine de l'âme mienne.
<br />
Papillon inventé, tu ressembles à mon âme,
<br />
tu ressembles aussi au mot mélancolie.
<br /></p>
<p><br />
Ton silence m'enchante et cet air d'être loin.
<br />
Tu te plains, dirait-on, roucoulant papillon.
<br />
Et tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne
<br />
laisse-moi faire silence dans ton silence.
<br /></p>
<p><br />
Laisse-moi te parler aussi par ton silence
<br />
simple comme un anneau et clair comme une lampe.
<br />
Tu es comme la nuit, constellée, silencieuse.
<br />
Ton silence est d'étoile, aussi lointain et simple.
<br /></p>
<p><br />
J'aime quand tu te tais car tu es comme absente.
<br />
Comme si tu mourrais, distante et douloureuse.
<br />
Il ne faut qu'un sourire, et un seul mot suffit
<br />
à me rendre joyeux : rien de cela n'était.
<br /></p>
<p><br />
XVI
<br /></p>
<p><br />
Paraphrase de Rabindranath Tagore.
<br /></p>
<p><br />
Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,
<br />
ta forme, ta couleur sont comme je les veux.
<br />
Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douce
<br />
et mon songe infini s'établit dans ta vie.
<br /></p>
<p><br />
La lampe de mon coeur met du rose à tes pieds
<br />
et mon vin d'amertume est plus doux sur tes lèvres,
<br />
moissonneuse de ma chanson crépusculaire,
<br />
tellement mienne dans mes songes solitaires
<br /></p>
<p><br />
Tu es mienne, tu es mienne, et je le crie dans la brise
<br />
du soir, et le deuil de ma voix s'en va avec le vent.
<br />
Au profond de mes yeux tu chasses, ton butin
<br />
stagne comme les eaux de ton regard de nuit.
<br /></p>
<p><br />
Tu es prise au filet de ma musique, amour,
<br />
aux mailles de mon chant larges comme le ciel.
<br />
Sur les bords de tes yeux de deuil mon âme est née.
<br />
Et le pays du songe avec ces yeux commence.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p><br />
XVII
<br /></p>
<p><br />
En pensant, en prenant des ombres au filet dans la solitude
<br />
profonde.
<br />
Toi aussi tu es loin, bien plus loin que personne.
<br />
Penseur, lâcheur d'oiseaux, images dissipées
<br />
et lampes enterrées.
<br />
Clocher de brumes, comme tu es loin, tout là-haut !
<br />
Étouffant le gémir,
<br />
taciturne meunier de la farine obscure de l'espoir,
<br />
la nuit s'en vient à toi, rampant, loin de la ville.
<br /></p>
<p><br />
Ta présence a changé et m'est chose étrangère.
<br />
Je pense, longuement je parcours cette vie avant toi.
<br />
Ma vie avant personne, ma vie, mon âpre vie.
<br />
Le cri face à la mer, le cri au coeur des pierres,
<br />
en courant libre et fou, dans la buée de la mer.
<br />
Cri et triste furie, solitude marine.
<br />
Emballé, violent, élancé vers le ciel.
<br /></p>
<p><br />
Toi, femme, qu'étais-tu alors ? Quelle lame, quelle branche
<br />
de cet immense éventail ? Aussi lointaine qu'à présent.
<br />
Incendie dans le bois ! Croix bleues de l'incendie.
<br />
Brûle, brûle et flamboie, pétille en arbres de lumière.
<br />
Il s'écroule et crépite. Incendie, incendie.
<br /></p>
<p><br />
Blessée par des copeaux de feu mon âme danse.
<br />
Qui appelle? Quel silence peuplé d'échos ?
<br />
Heure de nostalgie, heure de l'allégresse, heure de solitude,
<br />
heure mienne entre toutes !
<br />
Trompe qui passe en chantant dans le vent.
<br />
Tant de passion des pleurs qui se noue à mon corps.
<br /></p>
<p><br />
Toutes racines secouées,
<br />
toutes les vagues à l'assaut !
<br />
Et mon âme roulait, gaie, triste, interminable.
<br /></p>
<p><br />
Pensées et lampes enterrées dans la profonde solitude.
<br />
Qui es-tu toi, qui es-tu ?
<br /></p>
<p><br />
XVIII
<br /></p>
<p><br />
Ici je t'aime.
<br />
Dans les pins obscurs le vent se démêle.
<br />
La lune resplendit sur les eaux vagabondes.
<br />
Des jours égaux marchent et se poursuivent.
<br /></p>
<p><br />
Le brouillard en dansant qui dénoue sa ceinture.
<br />
Une mouette d'argent du couchant se décroche.
<br />
Une voile parfois. Haut, très haut, les étoiles.
<br /></p>
<p><br />
Ô la croix noire d'un bateau.
<br />
Seul.
<br />
Le jour parfois se lève en moi, et même mon âme est humide.
<br />
La mer au loin sonne et résonne.
<br />
Voici un port.
<br />
Ici je t'aime.
<br /></p>
<p><br />
Ici je t'aime. En vain te cache l'horizon.
<br />
Tu restes mon amour parmi ces froides choses.
<br />
Parfois mes baisers vont sur ces graves bateaux
<br />
qui courent sur la mer au but jamais atteint.
<br />
Suis-je oublié déjà comme ces vieilles ancres.
<br />
Abordé par le soir le quai devient plus triste.
<br /></p>
<p><br />
Et ma vie est lassée de sa faim inutile.
<br />
J'aime tout ce que je n'ai pas. Et toi comme tu es loin.
<br /></p>
<p><br />
Mon ennui se débat dans les lents crépuscules.
<br />
Il vient pourtant la nuit qui chantera pour moi.
<br />
La lune fait tourner ses rouages de songe.
<br /></p>
<p><br />
Avec tes yeux me voient les étoiles majeures.
<br />
Pliés à mon amour, les pins dans le vent veulent
<br />
chanter ton nom avec leurs aiguilles de fer.
<br /></p>
<p><br />
XIX
<br /></p>
<p><br />
Fille brune, fille agile, le soleil qui fait les fruits,
<br />
qui alourdit les blés et tourmente les algues,
<br />
a fait ton corps joyeux et tes yeux lumineux
<br />
et ta bouche qui a le sourire de l'eau.
<br /></p>
<p><br />
Noir, anxieux, un soleil s'est enroulé aux fils
<br />
de ta crinière noire, et toi tu étires les bras.
<br />
Et tu joues avec lui comme avec un ruisseau,
<br />
qui laisse dans tes yeux deux sombres eaux dormantes.
<br /></p>
<p><br />
Fille brune, fille agile, rien ne me rapproche de toi.
<br />
Tout m'éloigne de toi, comme du plein midi.
<br />
Tu es la délirante enfance de l'abeille,
<br />
la force de l'épi, l'ivresse de la vague.
<br /></p>
<p><br />
Mon coeur sombre pourtant te cherche,
<br />
J'aime ton corps joyeux et ta voix libre et mince.
<br />
Ô mon papillon brun, doux et définitif,
<br />
tu es blés et soleil eau et coquelicot.
<br /></p>
<p><br />
XX
<br /></p>
<p><br />
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
<br /></p>
<p><br />
Écrire, par exemple : " La nuit est étoilée
<br />
et les astres d'azur tremblent dans le lointain. "
<br /></p>
<p><br />
Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.
<br /></p>
<p><br />
Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
<br />
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.
<br /></p>
<p><br />
Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
<br />
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.
<br /></p>
<p><br />
Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
<br />
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux, ses grands yeux fixes.
<br /></p>
<p><br />
Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
<br />
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.
<br /></p>
<p><br />
Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
<br />
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.
<br /></p>
<p><br />
Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
<br />
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.
<br /></p>
<p><br />
Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
<br />
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
<br /></p>
<p><br />
Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
<br />
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.
<br /></p>
<p><br />
Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
<br />
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.
<br /></p>
<p><br />
je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
<br />
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.
<br /></p>
<p><br />
À un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
<br />
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.
<br /></p>
<p><br />
je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
<br />
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.
<br /></p>
<p><br />
C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
<br />
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.
<br /></p>
<p><br />
Même si cette douleur est la dernière par elle
<br />
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.
<br /></p>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<p><br />
UNE CHANSON DÉSESPÉRÉE
<br /></p>
<p><br />
Ton souvenir surgit de la nuit où je suis.
<br />
La rivière à la mer noue sa plainte obstinée.
<br /></p>
<p><br />
Abandonné comme les quais dans le matin.
<br />
C'est l'heure de partir, ô toi l'abandonné !
<br /></p>
<p><br />
Des corolles tombant, pluie oi e sur mon coeur.
<br />
Ô sentine de décombres, grotte féroce au naufragé !
<br /></p>
<p><br />
En toi se sont accumulés avec les guerres les envols.
<br />
Les oiseaux de mon chant de toi prirent essor.
<br /></p>
<p><br />
Tu as tout englouti, comme fait le lointain.
<br />
Comme la mer, comme le temps. Et tout en toi fut un naufrage !
<br /></p>
<p><br />
De l'assaut, du baiser c'était l'heure joyeuse.
<br />
lueur de la stupeur qui brûlait comme un phare.
<br /></p>
<p><br />
Anxiété de pilote et furie de plongeur aveugle,
<br />
trouble ivresse d'amour, tout en toi fut naufrage !
<br /></p>
<p><br />
Mon âme ailée, blessée, dans l'enfance de brume.
<br />
Explorateur perdu, tout en toi fut naufrage !
<br /></p>
<p><br />
Tu enlaças la douleur, tu t'accrochas au désir.
<br />
La tristesse te renversa et tout en toi fut un naufrage !
<br /></p>
<p><br />
Mais j'ai fait reculer la muraille de l'ombre,
<br />
j'ai marché au-delà du désir et de l'acte.
<br /></p>
<p><br />
Ô ma chair, chair de la femme aimée, de la femme perdue,
<br />
je t'évoque et je fais de toi un chant à l'heure humide.
<br /></p>
<p><br />
Tu reçus l'infinie tendresse comme un vase,
<br />
et l'oubli infini te brisa comme un vase.
<br /></p>
<p><br />
Dans la noire, la noire solitude des îles,
<br />
c'est là, femme d'amour, que tes bras m'accueillirent.
<br /></p>
<p><br />
C'était la soif, la faim, et toi tu fus le fruit.
<br />
C'était le deuil, les ruines et tu fus le miracle.
<br /></p>
<p><br />
Femme, femme, comment as-tu pu m'enfermer
<br />
dans la croix de tes bras, la terre de ton âme.
<br /></p>
<p><br />
Mon désir de toi fut le plus terrible et le plus court,
<br />
le plus désordonné, ivre, tendu, avide.
<br /></p>
<p><br />
Cimetière de baisers, dans tes tombes survit le feu,
<br />
et becquetée d'oiseaux la grappe brûle encore.
<br /></p>
<p><br />
Ô la bouche mordue, ô les membres baisés,
<br />
ô les dents affamées, ô les corps enlacés.
<br /></p>
<p><br />
Furieux accouplement de l'espoir et l'effort
<br />
qui nous noua tous deux et nous désespéra.
<br /></p>
<p><br />
La tendresse, son eau, sa farine légère.
<br />
Et le mot commencé à peine sur les lèvres.
<br /></p>
<p><br />
Ce fut là le destin où allait mon désir,
<br />
où mon désir tomba, tout en toi fut naufrage!
<br /></p>
<p><br />
Ô sentine de décombres, tout est retombé sur toi,
<br />
toute la douleur tu l'as dite et toute la douleur t'étouffe.
<br /></p>
<p><br />
De tombe en tombe encore tu brûlas et chantas.
<br />
Debout comme un marin à la proue d'un navire.
<br /></p>
<p><br />
Et tu as fleuri dans des chants, tu t'es brisé dans des courants.
<br />
Ô sentine de décombres, puits ouvert de l'amertume.
<br /></p>
<p><br />
Plongeur aveugle et pâle, infortuné frondeur,
<br />
explorateur perdu, tout en toi fut naufrage !
<br /></p>
<p><br />
C'est l'heure de partir, c'est l'heure dure et froide
<br />
que la nuit toujours fixe à la suite des heures.
<br /></p>
<p><br />
La mer fait aux rochers sa ceinture de bruit.
<br />
Froide l'étoile monte et noir l'oiseau émigre.
<br /></p>
<p><br />
Abandonné comme les quais dans le matin.
<br />
Et seule dans mes mains se tord l'ombre tremblante.
<br /></p>
<p><br />
Oui, bien plus loin que tout. Combien plus loin que tout.
<br /></p>
<p><br />
C'est l'heure de partir. Ô toi l'abandonné.
<br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br />
EN LIBRAIRIE :
<br /></p>
<p>LA CENTAINE D'AMOUR</p>
<p>SPLENDEUR DE LA MORT</p>
<p>LE TROISIÈME LIVRE DES ODES</p>
<p>COFFRET POÉSIE NERUDA 98 3 VOLUMES</p>
<p>CAHIERS DE TEMUCO (1919-1920)</p>Mon coeururn:md5:9ad3407f4cde78366a1de919ffc01a3a2010-06-18T07:38:00+01:002010-06-18T07:38:00+01:00yves Brettepoeme d'amouramourbonheurcoeurmalheur <p>Mon cœur</p>
<p><br />
Après temps de malheur,
<br />
Je ne croyais plus au bonheur,
<br />
Je croyais, avoir aimé,
<br />
Et ne plus l’être à jamais,
<br />
Mais je ne savais pas,
<br />
Qu’au fond de mon cœur,
<br />
Dormait tant de douceur.
<br />
La vie m’avait aigri,
<br />
Le ciel était gris,
<br />
Pensant que l’on m’avait tout pris,
<br />
Mais, il restait le meilleur.
<br />
Arrivé comme un planeur,
<br />
J’ai retrouvé mon seigneur,
<br />
Plus de pleurs, plus de malheur,
<br />
Il m’offrirai que le meilleur.
<br />
Il m’a pris mon cœur,
<br />
De ses yeux enjôleurs,
<br />
Pour m’emmener ailleurs,
<br />
Vivre que de bonheur.
<br />
Ces quelques mots,
<br />
Dont je suis l’auteure,
<br />
Émanent de mon cœur
<br />
J’aurai aimé, te les souffler en douceur,
<br />
Mais je te les offre par porteur.
<br />
Je ne veux pour toi, que le meilleur,
<br />
Car tu es monseigneur,
<br />
Et je ne veux plus vivre ailleurs,
<br />
Qu’au fond de ton cœur.
<br />
Ne laissons pas entrer, toute forme de malheur,
<br />
Gardons notre douceur et notre chaleur,
<br />
Nourrir notre cœur.
<br />
Ton sourire ravageur, éclaire mon cœur,
<br />
Je ne suis pas d’humeur à me mettre au labeur,
<br />
Alors je laisse mon cœur décrire mon bonheur.
<br /></p>
<p><br /></p>
<p>Angélina BERGERON
<br />
AB CONSEILS & SERVICES
<br />
angelinabergeron@gmail.com</p>Saint Valentinurn:md5:5de941c4cc773549779b805208fb294b2010-01-24T19:42:00+00:002010-01-24T19:42:00+00:00yves Brettepoeme d'amouramourpoèmeSaint-Valentin <p><a href="https://www.tropdamour.com/amour/post/2009/01/31/Saint-Valentin-fete-des-amoureux">Saint Valentin</a></p>
<p><br />
L’amour, ce sentiment si beau à vivre, à imaginer, à souhaiter ou même à rêver. C’est un royaume où il n’y a ni roi, ni couronne, ni esclave, ni chaînes.
L’amour, c’est cet ange qui nous vient d’en ne sait où, nous pénètre sans nous aviser. Il ne frappe jamais à la porte, et entre sans permission.
Il est bon, doux, fait rêver et change tout. Il est rebelle, repousse les barrières, ne connaît pas les frontières, les couleurs et le temps. Il n’a pas d’âge, on le vit à tout âge. Dans chaque coin de la terre, un nouveau couple naît à chaque minute qui passe.
<br /></p>
<p>Que de couples, l’histoire nous a rapporté. Ils se sont aimés à en mourir. Même si le sentiment est le même, à chacun son histoire, sa place sur ce globe, sa culture et l’époque qu’il a vécue.
<br /></p>
<p>Le sentiment est le même, l’appellation change d’une culture à une autre, les histoires sont toujours récentes, en dépit du temps qui passe. On les célèbre pour mieux les vivre encore et encore.
Ces couples amoureux sont une référence, on se compare à eux, on veut même les dépasser d’un cran.
<br /></p>
<p>Des parents de l’humanité Adam et Ève, Ahcène Mariche a revisité certaines époques avec leurs amoureux et a fait escale, à l’occasion de la Saint Valentin ; chez Valentin et Valentine, Roméo et Juliette, Antar et Abla, Saiyed et Hiziya, Chabane et Drifa Ujajih, Lhesnaoui et Fadhma, et nous fait découvrir la plus récente histoire entre Ahcène et Zivka, et nous livre sont poème « Sidi-Valentin ».</p>
<p><br />
<br /></p>
<hr />
<p><br />
Saint Valentin</p>
<p><br /></p>
<pre> Vivement le quatorze février,</pre>
<p><br /></p>
<pre> C’est la fête des amoureux !</pre>
<p><br /></p>
<pre> Chacun le vit en aventurier,</pre>
<p><br /></p>
<pre> En compagnie de l’allié bien heureux,</pre>
<p><br /></p>
<pre> C’est devenu des lors coutumier,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Chez Valentin et Valentine tous deux.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> Chacun d’eux, empruntant son chemin,</pre>
<p><br /></p>
<pre> A la recherche d’un objectif.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ils finiront par trouver un dessein</pre>
<p><br /></p>
<pre> Qui prouvera l’amour décisif.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Jeunes et vieux, dans le même bain.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Poussés par ce vent attractif</pre>
<p><br /></p>
<pre> Et sérieusement touchés par le chagrin.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> Pour en cueillir des fleurs,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Nous dégringolons les prairies.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Tous, nous sèmerons dans les cœurs,</pre>
<p><br /></p>
<pre> La tendresse, point de jalousie.</pre>
<p><br /></p>
<pre> L’amour est un bienfaiteur,</pre>
<p><br /></p>
<pre> La guerre n’est que tragédie.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> Combien de siècles se sont écoulés,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que l’histoire, à présent, a réunis.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ils sont, au fond de l’amour, plantés,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Epris, ils ont fait l’objet d’un récit ;</pre>
<p><br /></p>
<pre> Combien de cas pareils, éprouvés,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que nos mémoires relatent en série.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> Antar et Abla sont un conte,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Chabane et Dhrifa Oujajih aussi.</pre>
<p><br /></p>
<pre> De Qeïs et Leïla, on raconte,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ainsi que de Roméo et Juliette unis.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que Said et Hizya ne déchantent,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Symbole des nomades en furie.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Quant à l’histoire toute récente,</pre>
<p><br /></p>
<pre> C’est bien celle de Fadhma et L’Hesnaoui.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Celle d’Ahcène et Zivka représente</pre>
<p><br /></p>
<pre> Un mythe naissant ces jours-ci.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> L’histoire de Van Gogh est légendaire,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Il ne s’est jamais produit de pareille.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Il se croit tellement déplaire,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que sur lui, sa bien aimée ne veille.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Une fois ses requêtes ne sont plus salutaires,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Il décida de trancher son oreille.</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> Chacun formule des vœux préférés,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Le choix pour eux n’est guère difficile.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Quant à moi mes frères, je suis troublé,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Qui peut me servir de témoin utile ?</pre>
<p><br /></p>
<pre> Toute chose sur laquelle mon regard s’est posé,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Se métamorphose de suite et devient futile,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ou bien, à mes yeux, s’avère insensée!</pre>
<p><br /></p>
<pre></pre>
<p><br /></p>
<pre> J’ai trié avec soin des merveilles,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que j’ai destiné à ma bien aimée.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Dans une main, une fleur sans pareille,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Avec l’autre, quelques vers que j’ai rimés.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Sur du papier, je calquerai sa beauté vermeille,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Avec de l’argile, je ferai son portrait.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Sur ses genoux, je viderai ma corbeille,</pre>
<p><br /></p>
<pre> J’ai des choses à dire, le temps me le permet.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Mon amour, je l’étalerai en plein soleil,</pre>
<p><br /></p>
<pre> En scénario, je l’adapterai,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Et nos rôles ne seront que merveilles !</pre>
<p><br /></p>
<p><br /></p>
<pre> C’est le quinze Février,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Nous sommes rentrés dans l’histoire.</pre>
<p><br /></p>
<pre> On est à présent identifié</pre>
<p><br /></p>
<pre> Et doté d’un nom évocatoire,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ce qui était dans l’ombre est maintenant étalé,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Ayez Ahcène et Zivka en mémoire.</pre>
<p><br /></p>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie Saint Valentin</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie Sainte Valentine</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Qeïs,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Leïla</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi El Hasnaoui.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Fadhma</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Said,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Hizya</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Chabane,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Dhrifa,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Roméo</pre>
<p><br /></p>
<pre> Je te prie, toi Juliette.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Nous nous joignons à vous,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Épargnez-nous le ridicule.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Vous avez souffert beaucoup,</pre>
<p><br /></p>
<pre> A présent, nous aussi, on brûle.</pre>
<p><br /></p>
<pre> On est montré du doigt tel un loup,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Qui dirait un criminel ou une crapule.</pre>
<p><br /></p>
<pre> Du pan de votre manteau, couvrez-nous,</pre>
<p><br /></p>
<pre> En vous, les bénédictions pullulent.</pre>
<p><br /></p>
<pre> De grâce, de grâce, protégez-nous,</pre>
<p><br /></p>
<pre> Que de Baraka, votre âme dissimule.</pre>
<p><br /></p>
<p><br /></p>
<pre>Ahcène MARICHE</pre>
<p><br /></p>
<p><br /></p>
<p>www.ahcenemariche.net</p>
<p><br />
http://ahcenemariche.centerblog.net</p>Ma seule amoururn:md5:c5b1e5b3f363383c8ad01b578b626d122009-03-22T07:53:00+00:002009-03-22T07:53:00+00:00yves Brettepoeme d'amouramourCharles d Orleansjoyemaitressepoeme romantiquepoeme triste <p>Ma seule amour
<br />
<br /></p>
<p>Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
<br />
Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
<br />
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
<br />
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.
<br />
<br /></p>
<p>En allegant, par Espoir, ma destresse,
<br />
Me couvendra le temps ainsi passer,
<br />
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
<br />
Puisqu'il me fault loing de vous demorer
<br />
<br /></p>
<p>Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
<br />
S'en est voulu avecques vous aler,
<br />
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
<br />
Jusques verray vostre belle jeunesse,
<br />
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.
<br />
<br />
(poème de Charles dOrleans 1394 - 1465)</p>Les fautes sont grandes...urn:md5:73c4c9f30374e7bb2458c2c9568380922009-02-26T07:38:00+00:002009-02-26T07:38:00+00:00yves Bretteproverbe d'amouramourfauteitalien <p>Les fautes sont grandes quand l'amour est petit.</p>
<p>Proverbe italien</p>l'essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l'existence : le poétiqueurn:md5:c4c5fcf1e39ea117001dc3b7a4515e662009-02-21T07:13:00+00:002009-02-21T07:14:49+00:00yves Brettepoemes et poesieAimé CésaireamourbidonvillecapitalismechantchomagecolonisateurconsommateurdansedignitéemploiethiqueghettogratuitGuadeloupeGuyanehonneurimaginairelectureMartiniquenécessitéObamaphilosophiepolitiquepoétiqueproducteurproduitprosaïqueRéunionsociététravailvivantépanouissement de soi <p>Martinique Guadeloupe Guyane Réunion
<br />
Ernest BRELEUR
<br />
Patrick CHAMOISEAU
<br />
Serge DOMI
<br />
Gérard DELVER
<br />
Edouard GLISSANT
<br />
<br />
Guillaume PIGEARD DE GURBERT
<br />
Olivier PORTECOP
<br />
Olivier PULVAR
<br />
Jean-Claude WILLIAM
<br />
<strong>Manifeste pour les “produits” de haute nécessité</strong>
<br />
<br />
" Au moment où le maître, le colonisateur
proclament
" il n'y a jamais eu de peuple ici ",
le peuple qui manque est un devenir,
il s'invente,
dans les bidonvilles et les camps, ou
bien dans les ghettos,
dans de nouvelles conditions de
lutte auxquelles un art nécessairement
politique doit contribuer
<br />
Gilles Deleuze
<br />
L'image-temps
<br />
Cela ne peut signifier qu'une chose :
non pas qu'il n'y a pas de route
pour en sortir,
mais que l'heure est venue d'abandonner
toutes les vieilles routes.
<br />
Aimé Césaire
<br />
Lettre à Maurice Thorez
<br />
<br />
C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune
que nous saluons le profond mouvement social
qui s'est installé en Guadeloupe, puis en
Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la
Réunion.
<br />
Aucune de nos revendications n'est illégitime.
Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée
que les rouages du système auquel elle se confronte.
Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente,
ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble
des autres revendications.
<br />
Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une
même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé
dans la cécité catégorielle - à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles
dans les administrations, les hôpitaux, les établissements
scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales,
tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou
libérales...
<br /></p>
<p>Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj - qui
est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se
trouvait désolidarisé - est que la souffrance réelle du plus
grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques,
d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses,
encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes,
les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants
indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y
défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir)
que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le
trône de notre renoncement à la fatalité.
<br />
Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante,
et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent,
faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent
et se condamnent.
<br />
<br />
Dès lors, derrière le prosaïque du " pouvoir d'achat " ou du "
panier de la ménagère ", se profile l'essentiel qui nous manque
et qui donne du sens à l'existence, à savoir : le poétique. Toute
vie humaine un peu équilibrée s'articule entre, d'un côté, les
nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le
prosaïque) ; et, de l'autre, l'aspiration à un épanouissement de
soi, là où la nourriture est de dignité, d'honneur, de musique,
de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie,
de spiritualité, d'amour, de temps libre affecté à l'accomplissement
du grand désir intime (en clair : le poétique). Comme le
propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivrepour-
soi n'ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à
ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles
et aux dépassements auxquels nous aspirons.
La " hausse des prix " ou " la vie chère " ne sont pas de petits
diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée,
ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont
les résultantes d'une dentition de système où règne le dogme
du libéralisme économique. Ce dernier s'est emparé de la planète,
il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous
les imaginaires - non à une épuration ethnique, mais bien à
une sorte " d'épuration éthique ” (entendre : désenchantement,
désacralisation, désymbolisation, déconstruction même) de
tout le fait humain. Ce système a confiné nos existences dans
des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon
et vous condamnent à deux misères profondes : être "
consommateur " ou bien être " producteur ". Le consommateur
( Cf. - Jean-Claude Michéa - L'Empire du moindre mal. Coll. Climats - 2007 - Ed Flammarion.)
ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de
travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa
production à l'unique perspective de profits sans limites pour
des consommations fantasmées sans limites. L'ensemble
ouvre à cette socialisation anti-sociale, dont parlait André
Gorz, et où l'économique devient ainsi sa propre finalité et
déserte tout le reste.
<br />
<br />
Alors, quand le " prosaïque " n'ouvre pas aux élévations du
" poétique ", quand il devient sa propre finalité et se consume
ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de
notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces
codes-barres que sont " le pouvoir d'achat " ou " le panier de
la ménagère ". Et pire : nous finissons par penser que la gestion
vertueuse des misères les plus intolérables relève d'une
politique humaine ou progressiste. Il est donc urgent d'escorter
les " produits de premières nécessités ", d'une autre catégorie
de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument
d'une " haute nécessité ".
<br />
<br />
Par cette idée de " haute nécessité ", nous appelons à
prendre conscience du poétique déjà en oeuvre dans un
mouvement qui, au-delà du pouvoir d'achat, relève d'une
exigence existentielle réelle, d'un appel très profond au
plus noble de la vie.
<br />
<br />
Alors que mettre dans ces " produits " de haute nécessité ?
C'est tout ce qui constitue le coeur de notre souffrant désir de
faire peuple et nation, d'entrer en dignité sur la grand-scène du
monde, et qui ne se trouve pas aujourd'hui au centre des
négociations en Martinique et en Guadeloupe, et bientôt sans
doute en Guyane et à la Réunion.
<br />
<br />
D'abord, il ne saurait y avoir d'avancées sociales qui se
contenteraient d'elles-mêmes. Toute avancée sociale ne se
réalise vraiment que dans une expérience politique qui tirerait
les leçons structurantes de ce qui s'est passé. Ce mouvement
a mis en exergue le tragique émiettement institutionnel de nos
pays, et l'absence de pouvoir qui lui sert d'ossature. Le " déterminant
" ou bien le " décisif " s'obtient par des voyages ou par
le téléphone. La compétence n'arrive que par des émissaires.
La désinvolture et le mépris rôdent à tous les étages.
L'éloignement, l'aveuglement et la déformation président aux
analyses. L'imbroglio des pseudos pouvoirs Région-
Département-Préfet, tout comme cette chose qu'est l'association des maires, ont montré leur impuissance, même leur
effondrement, quand une revendication massive et sérieuse
surgit dans une entité culturelle historique identitaire humaine,
distincte de celle de la métropole administrante, mais qui ne
s'est jamais vue traitée comme telle. Les slogans et les
demandes ont tout de suite sauté par-dessus nos " présidents
locaux " pour s'en aller mander ailleurs. Hélas, toute
victoire sociale qui s'obtiendrait ainsi (dans ce bond pardessus
nous-mêmes), et qui s'arrêterait là, renforcerait
notre assimilation, donc conforterait notre inexistence au
monde et nos pseudos pouvoirs.
<br />
<br />
Ce mouvement se doit donc de fleurir en vision politique,
laquelle devrait ouvrir à une force politique de renouvellement
et de projection apte à nous faire accéder à la responsabilité
de nous-mêmes par nous-mêmes et au pouvoir
de nous-mêmes sur nous-mêmes. Et même si un tel
pouvoir ne résoudrait vraiment aucun de ces problèmes, il
nous permettrait à tout le moins de les aborder désormais en
saine responsabilité, et donc de les traiter enfin plutôt que
d'acquiescer aux sous-traitances. La question békée et des
ghettos qui germent ici où là, est une petite question qu'une
responsabilité politique endogène peut régler. Celle de la
répartition et de la protection de nos terres à tous points de vue
aussi. Celle de l'accueil préférentiel de nos jeunes tout autant.
Celle d'une autre Justice ou de la lutte contre les fléaux de la
drogue en relève largement... Le déficit en responsabilité crée
amertume, xénophobie, crainte de l'autre, confiance réduite en
soi... La question de la responsabilité est donc de haute
nécessité. C'est dans l'irresponsabilité collective que se
nichent les blocages persistants dans les négociations
actuelles. Et c'est dans la responsabilité que se trouve
l'invention, la souplesse, la créativité, la nécessité de trouver
des solutions endogènes praticables. C'est dans la
responsabilité que l'échec ou l'impuissance devient un
lieu d'expérience véritable et de maturation. C'est en responsabilité
que l'on tend plus rapidement et plus positivement
vers ce qui relève de l'essentiel, tant dans les luttes
que dans les aspirations ou dans les analyses.
<br />
Ensuite, il y a la haute nécessité de comprendre que le labyrinthe
obscur et indémêlable des prix (marges, sous-marges,
commissions occultes et profits indécents) est inscrit dans une
logique de système libéral marchand, lequel s'est étendu à
l'ensemble de la planète avec la force aveugle d'une religion.
<br />
Ils sont aussi enchâssés dans une absurdité coloniale qui
nous a détournés de notre manger-pays, de notre environnement
proche et de nos réalités culturelles, pour nous livrer
sans pantalon et sans jardins-bokay aux modes alimentaires
européens. C'est comme si la France avait été formatée pour
importer toute son alimentation et ses produits de grande
nécessité depuis des milliers et des milliers de kilomètres.
Négocier dans ce cadre colonial absurde avec l'insondable
chaîne des opérateurs et des intermédiaires peut certes améliorer
quelque souffrance dans l'immédiat ; mais l'illusoire bienfaisance
de ces accords sera vite balayée par le principe du
" Marché " et par tous ces mécanismes que créent un nuage
de voracités, (donc de profitations nourries par " l'esprit colonial
" et régulées par la distance) que les primes, gels, aménagements
vertueux, réductions opportunistes, pianotements
dérisoires de l'octroi de mer, ne sauraient endiguer.
Il y a donc une haute nécessité à nous vivre caribéens
dans nos imports-exports vitaux, à nous penser américain
pour la satisfaction de nos nécessités, de notre autosuffisance
énergétique et alimentaire. L'autre très haute
nécessité est ensuite de s'inscrire dans une contestation
radicale du capitalisme contemporain qui n'est pas une
perversion mais bien la plénitude hystérique d'un dogme.
La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les
bases d'une société non économique, où l'idée de développement
à croissance continuelle serait écartée au profit de celle
d'épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production
serait des lieux de création de soi et de parachèvement
de l'humain. Si le capitalisme (dans son principe très pur
qui est la forme contemporaine) a créé ce Frankenstein
consommateur qui se réduit à son panier de nécessités, il
engendre aussi de bien lamentables " producteurs " - chefs
d'entreprises, entrepreneurs, et autres socioprofessionnels
ineptes - incapables de tressaillements en face d'un sursaut de
souffrance et de l'impérieuse nécessité d'un autre imaginaire
politique, économique, social et culturel. Et là, il n'existe pas de
camps différents. Nous sommes tous victimes d'un système
flou, globalisé, qu'il nous faut affronter ensemble. Ouvriers et
petits patrons, consommateurs et producteurs, portent quelque
part en eux, silencieuse mais bien irréductible, cette haute
nécessité qu'il nous faut réveiller, à savoir : vivre la vie, et sa
propre vie, dans l'élévation constante vers le plus noble et le
plus exigeant, et donc vers le plus épanouissant.
Ce qui revient à vivre sa vie, et la vie, dans toute l'ampleur du
poétique.
<br />
<br />
On peut mettre la grande distribution à genoux en mangeant
sain et autrement.
<br />
On peut renvoyer la SARA (Société Anonyme de Raffinerie
des Antilles) et les compagnies pétrolières aux oubliettes, en
rompant avec le tout automobile.
<br />
On peut endiguer les agences de l'eau, leurs prix exorbitants,
en considérant la moindre goutte sans attendre comme une
denrée précieuse, à protéger partout, à utiliser comme on le
ferait des dernières chiquetailles d'un trésor qui appartient à
tous.
<br />
<br />
On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant
dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en
décroissance et en sobriété. Rien de ces institutions si arrogantes
et puissantes aujourd'hui (banques, firmes transnationales,
grandes surfaces, entrepreneurs de santé, téléphonie
mobile...) ne sauraient ni ne pourraient y résister.
Enfin, sur la question des salaires et de l'emploi.
Là aussi il nous faut déterminer la haute nécessité.
Le capitalisme contemporain réduit la part salariale à mesure
qu'il augmente sa production et ses profits. Le chômage est
une conséquence directe de la diminution de son besoin de
main d'oeuvre. Quand il délocalise, ce n'est pas dans la recherche
d'une main d'oeuvre abondante, mais dans le souci d'un
effondrement plus accéléré de la part salariale. Toute déflation
salariale dégage des profits qui vont de suite au
grand jeu welto de la finance. Réclamer une augmentation
de salaire conséquente n'est donc en rien illégitime : c'est
le début d'une équité qui doit se faire mondiale.
<br />
Quant à l'idée du " plein emploi ", elle nous a été clouée dans
l'imaginaire par les nécessités du développement industriel et
les épurations éthiques qui l'ont accompagnée. Le travail à
l'origine était inscrit dans un système symbolique et sacré
(d'ordre politique, culturel, personnel) qui en déterminait les
ampleurs et le sens. Sous la régie capitaliste, il a perdu son
sens créateur et sa vertu épanouissante à mesure qu'il devenait,
au détriment de tout le reste, tout à la fois un simple "
emploi ", et l'unique colonne vertébrale de nos semaines et de
nos jours. Le travail a achevé de perdre toute signifiance
quand, devenu lui-même une simple marchandise, il s'est mis
à n'ouvrir qu'à la consommation.
<br />
<br />
Nous sommes maintenant au fond du gouffre.
Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique.
Même acharné, même pénible, qu'il redevienne un lieu
d'accomplissement, d'invention sociale et de construction
de soi, ou alors qu'il en soit un outil secondaire parmi
d'autres. Il y a des myriades de compétences, de talents, de
créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce
moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans
barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même
quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand,
les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la
décroissance sélective) nous aiderons à transformer la valeurtravail
en une sorte d'arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire
jusqu'à l'équation d'une activité à haute incandescence
créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste,
mais il s'envisagera dans ce qu'il peut créer en socialisation,
en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce
qu'il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens
aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre
environnement...
Il s'envisagera en " tout ce qui fait que la vie vaut la peine
d'être vécue ".
<br />
Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui
stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux
délices de l'ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée
dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie,
de l'étude ou de la consommation de haute nécessité
qui ouvre à création - créaconsommation.
<br />
En valeur poétique, il n'existe ni chômage ni plein emploi
ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation,
mais du possible à l'infini pour tous les talents, toutes
les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés
économiques révèle sa brutalité.
<br />
<br />
Voici ce premier panier que nous apportons à toutes les tables
de négociations et à leurs prolongements : que le principe de
gratuité soit posé pour tout ce qui permet un dégagement des
chaînes, une amplification de l'imaginaire, une stimulation des
facultés cognitives, une mise en créativité de tous, un déboulé
sans manman de l'esprit. Que ce principe balise les chemins
vers le livre, les contes, le théâtre, la musique, la danse, les
arts visuels, l'artisanat, la culture et l'agriculture... Qu'il soit inscrit
au porche des maternelles, des écoles, des lycées et collèges,
des universités et de tous les lieux connaissance et de
formation... Qu'il ouvre à des usages créateurs des technologies
neuves et du cyberespace. Qu'il favorise tout ce qui permet
d'entrer en Relation (rencontres, contacts, coopérations,
interactions, errances qui orientent) avec les virtualités imprévisibles
du Tout-Monde... C'est le gratuit en son principe qui
permettra aux politiques sociales et culturelles publiques de
déterminer l'ampleur des exceptions. C'est à partir de ce
principe que nous devrons imaginer des échelles non
marchandes allant du totalement gratuit à la participation
réduite ou symbolique, du financement public au financement
individuel et volontaire... C'est le gratuit en son principe
qui devrait s'installer aux fondements de nos sociétés
neuves et de nos solidarités imaginantes...
<br />
<br />
Projetons nos imaginaires dans ces hautes nécessités jusqu'à
ce que la force du Lyannaj ou bien du vivre-ensemble, ne soit
plus un " panier de ménagère ", mais le souci démultiplié d'une
plénitude de l'idée de l'humain.
<br />
<br />
Imaginons ensemble un cadre politique de responsabilité
pleine, dans des sociétés martiniquaise guadeloupéenne
guyanaise réunionnaise nouvelles, prenant leur part souveraine
aux luttes planétaires contre le capitalisme et pour un
monde écologiquement nouveau.
<br />
Profitons de cette conscience ouverte, à vif, pour que les
négociations se nourrissent, se prolongent et s'ouvrent comme
une floraison dans une audience totale, sur ces nations qui
sont les nôtres.
<br />
An gwan lodyans qui ne craint ni ne déserte les grands
frissons de l'utopie.
Nous appelons donc à ces utopies où le Politique ne serait pas
réduit à la gestion des misères inadmissibles ni à la régulation
des sauvageries du " Marché ", mais où il retrouverait son
essence au service de tout ce qui confère une âme au prosaïque
en le dépassant ou en l'instrumentalisant de la manière la
plus étroite.
<br />
Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe
l'individu, sa relation à l'Autre, au centre d'un projet commun
où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense
et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté.
<br /></p>
<p>C'est le gratuit en son principe
qui devrait s'installer
aux fondements de nos
sociétés neuves et de nos
solidarités imaginantes.
<br />
<br />
Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des
archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l'assistanat,
en nous inscrivant résolument dans l'épanouissement
écologique de nos pays et du monde à venir, en
contestant la violence économique et le système marchand,
nous naîtrons au monde avec une visibilité levée
du post-capitalisme et d'un rapport écologique global aux
équilibres de la planète....
Alors voici notre vision :
Petits pays, soudain au coeur nouveau du monde, soudain
immenses d'être les premiers exemples de sociétés postcapitalistes,
capables de mettre en oeuvre un épanouissement
humain qui s'inscrit dans l'horizontale plénitude du
vivant...
<br />
<br />
Ernest BRELEUR
<br />
Patrick CHAMOISEAU
<br />
Serge DOMI
<br />
Gérard DELVER
<br />
Edouard GLISSANT
<br />
Guillaume PIGEARD DE GURBERT
<br />
Olivier PORTECOP
<br />
Olivier PULVAR
<br />
Jean-Claude WILLIAM
<br />
<br />
pour les “produits” de haute nécessité
<br />
MANIFESTE
<br />
C o n c e p t i o n * L a u D r e</p>c'est beau la vieurn:md5:4800637aa881585f32a97e52ae73782c2009-02-12T05:42:00+00:002009-02-12T05:42:00+00:00yves Brettechanson d'amouramourbeaublondechansoncheveuxembrasserencoreJean Ferratjeunesseoiseaupartagersoleilventvie <p>Le vent dans tes cheveux blonds
<br />
Le soleil à l'horizon
<br />
Quelques mots d'une chanson
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Un oiseau qui fait la roue
<br />
Sur un arbre déjà roux
<br />
Et son cri par-dessus tout
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Tout ce qui tremble et palpite
<br />
Tout ce qui lutte et se bat
<br />
Tout ce que j'ai cru trop vite
<br />
À jamais perdu pour moi
<br />
<br /></p>
<p>Pouvoir encore regarder
<br />
Pouvoir encore écouter
<br />
Et surtout pouvoir chanter
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Le jazz ouvert dans la nuit
<br />
Sa trompette qui nous suit
<br />
Dans une rue de Paris
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>La rouge fleur éclatée
<br />
D'un néon qui fait trembler
<br />
Nos deux ombres étonnées
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Tout ce que j'ai failli perdre
<br />
Tout ce qui m'est redonné
<br />
Aujourd'hui me monte aux lèvres
<br />
En cette fin de journée
<br />
<br /></p>
<p>Pouvoir encore partager
<br />
Ma jeunesse, mes idées
<br />
Avec l'amour retrouvé
<br />
Que c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Pouvoir encore te parler
<br />
Pouvoir encore t'embrasser
<br />
Te le dire et le chanter
<br />
Oui c'est beau, c'est beau la vie
<br />
<br /></p>
<p>Jean Ferrat
<br />
C'EST BEAU LA VIE
<br />
Paroles: Claude Delecluse, Michelle Senlis, musique: Jean Ferrat</p>je t'aimeurn:md5:9dca5b99b7b3cf8efa901cf6ebcdcadf2009-02-08T09:23:00+00:002009-02-08T09:24:24+00:00yves Brettelettre d'amouraimeaimeramouramoureuxje t aimelanguemot<p>"Je t'aime" en plus de 350 langues :
<br />
Dire, "je t'aime !" en :</p> <p>Acholi : amari</p>
<p>Afghan : Ma doste derm</p>
<p>Africain : Ek het jou liefe</p>
<p>Africain : Ek is lief vir jou</p>
<p>Akan : Me dor wo</p>
<p>Albanais : Te dua</p>
<p>Albanais : Te dashoroj</p>
<p>Albanais : Ti je zemra ime</p>
<p>Alentejano : Gosto de ti, porra !</p>
<p>Allemand : Ich liebe Dich</p>
<p>Algérien : Kanbghik</p>
<p>Alsacien : Ich hoan dich gear</p>
<p>Amharic : Afekrishalehou</p>
<p>Amharic : Afekrischaledou</p>
<p>Amharic : Ewedishalehu (homme/femme vers femme)</p>
<p>Amharic : Ewedihalehu (homme/femme vers homme)</p>
<p>Anglais : I love you</p>
<p>Anglais : I adore you</p>
<p>Apache : Sheth she'n zho'n</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Ohiboke (vers une femme)</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Ohiboki (vers un homme)</p>
<p>Arabe : Ib'n hebbak.</p>
<p>Arabe : Ana Ba-heb-bak</p>
<p>Arabe : Ana hebbek</p>
<p>Arabe : Ana behibak (femme vers homme)</p>
<p>Arabe : Ana behibek (homme vers femme)</p>
<p>Arabe : Ahebich (homme vers femme)</p>
<p>Arabe : Ahebik (femme vers homme)</p>
<p>Arabe : Ana ahebik</p>
<p>Arabe : Bahibak (femme vers homme)</p>
<p>Arabe : Bahibik (homme vers femme)</p>
<p>Arabe : Benhibak</p>
<p>Arabe : Benhibik (femme vers femme ou homme vers homme)</p>
<p>Arabe : Benhibkom (homme vers homme ou femme vers homme)</p>
<p>Arabe : Benhibak</p>
<p>Arabe : nhebuk</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Okibokoma (homme vers femme ou deux hommes vers deux femmes)</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Nohiboke (vers un homme)</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Nohiboka ( vers homme )</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Nohibokoma (homme vers femme ou homme ou deux hommes vers deux femmes)</p>
<p>Arabe (Arabe formel ) : Nohibokon (homme vers homme ou femmes vers deux femmes)</p>
<p>Arabe : Ooheboki.(homme vers femme)</p>
<p>Arménien : Yes kez si'rumem</p>
<p>Arménien : Yar ounenal</p>
<p>Arpitan savoyard : jhe t'âmo</p>
<p>Assamese (Inde) : Moi tomak bhal pau</p>
<p>Autrichien : I mog di,</p>
<p>Autrichien : I hab di gean</p>
<p>Ayamara : mûnsmawa</p>
<p>Bari ( Langage Soudanais) : Nan nyanyar do</p>
<p>Bari ( Langage Soudanais) :Nan nyanyar do parik</p>
<p>Basque : Nere Maïtea</p>
<p>Basque : Maïte zaitut</p>
<p>Batak : Holong rohangku di ho</p>
<p>Bavarois : I mog di narrisch gern</p>
<p>Bemba (Zambie) : Nalikutemwa</p>
<p>Bemba (Zambie) : Ninkutemwe</p>
<p>Bengalais : Ami tomAy bhAlobAshi</p>
<p>Bengalais : Ami tomake bhalobashi.</p>
<p>Berbère : Lakh tirikh</p>
<p>Bicol (Philippien) : Namumutan ta ka</p>
<p>Birman : Chi pa de</p>
<p>Birman : Min go nga chit tay</p>
<p>Bolivien (Quechua) : Qanta munani</p>
<p>Bosniaque : Volim te</p>
<p>Brésilien: Eu te amo (prononcer "eiu chee amu")</p>
<p>Breton : da garan" (poétique - pour les amoureux)</p>
<p>Breton : da garout a ran" (formule plus "commune" - je t'aime (bien))</p>
<p>Bulgare : Obicham te</p>
<p>Bulgare : As te obicham</p>
<p>Bulgare : Obozhavam te (je t'aime énormément, mais tendre)</p>
<p>Cambodgien : Bon sro lanh oon</p>
<p>Cambodgien : kh_nhaum soro_lahn nhee_ah</p>
<p>Canadien français : Sh'teme , ou j't'aime</p>
<p>Cantonais : Ngo oi ney</p>
<p>Catalan : T'estim (Mallorcain)</p>
<p>Catalan : T'estim molt</p>
<p>Catalan : T'estime (Valencien)</p>
<p>Catalan : T'estimo</p>
<p>Catalan valencien : Te vullc</p>
<p>Cebuano (Philippin) : Gihigugmz ko ikaw</p>
<p>Chamoru ou Chamorro : Hu guaiya hao</p>
<p>Cheyenne : Nemehotates</p>
<p>Chichewas : Ndimakukonda</p>
<p>Chickasaw (USA) : Chiholloli (i final nasal)</p>
<p>Chinois : Goa ai li (dialecte Amoy)</p>
<p>Chinois : Ngo oi ney (dialectecte Cantonais)</p>
<p>Chinois : Wo oi ni (dialectecte Cantonais)</p>
<p>Chinois : Ngai oi gnee (dialecte Hakka)</p>
<p>Chinois : Ngai on ni (dialecte Hakka)</p>
<p>Chinois : Wa ai lu (dialecte Hokkien)</p>
<p>Chinois : Wo ai ni (dialecte mandarin)</p>
<p>Chinois : Wo ie ni (dialecte mandarin)</p>
<p>Chinois : Wuo ai nee (dialecte mandarin)</p>
<p>Chinois : Wo ay ni (dialecte mandarin)</p>
<p>Chinois : Wo ai ni (dialecte Putunghua</p>
<p>Chinois : Ngo ai nong (dialecte Wu)</p>
<p>Comorien : N' game handzo</p>
<p>Coréen : Dangsinul saranghee yo</p>
<p>Coréen : Saranghee</p>
<p>Coréen : Nanun dangsineul joahapnida</p>
<p>Coréen : Nanun dangsineul mucheol joahapnida</p>
<p>Coréen : Nanun dangsineul mucheol saranghanida</p>
<p>Coréen : Nanun gdaega joa</p>
<p>Coréen : Nanun neoreul saranghapnida</p>
<p>Coréen : Nanun neoreul saranghanda</p>
<p>Coréen : Gdaereul hjanghan naemaeum alji</p>
<p>Coréen : Jaohaeyo</p>
<p>Coréen : Saranghaeveyo</p>
<p>Coréen : Saranghapanida</p>
<p>Coréen : Norul sarang hae</p>
<p>Coréen : Tangsinul sarang ha o</p>
<p>Coréen : Tangsinul sarang ha yo</p>
<p>Coréen : Tangshin-ul sarang hae hae-yo</p>
<p>Coréen : Tangshin-i cho-a-yo</p>
<p>Coréen : Nanun tangshinul sarang hamnida</p>
<p>Coréen : Tangsinul sarang ha yo</p>
<p>Coréen : Nanun tongshinun sarang hamnida</p>
<p>Corse : Ti tengu cara (homme vers femme)</p>
<p>Corse : Ti tengu caru (femme vers homme)</p>
<p>Créole : Mi aime jou</p>
<p>Créole Antillais (martinique guadeloupe) : Men ainmainw</p>
<p>Créole Île-Mauricego kontan toi</p>
<p>Créole de la Réunion : Aime a ou</p>
<p>Créole de la Réunion : Mi aim a ou</p>
<p>Créole Haïtien : muwen renmen' ou</p>
<p>Croate (familier) : Ja te volim</p>
<p>Croate (familier) : Volim te</p>
<p>Croate (formel) : Ja vas volim</p>
<p>Croate (formel) : Volim vas</p>
<p>Croate (formel) : Ljubim te</p>
<p>Danois : Jeg elsker dig</p>
<p>Danois : Jeg er forelsket i dig (je suis amoureux)</p>
<p>Davvi Semegiella : Mun rahkistin dù</p>
<p>Digbambara : n' bi fe</p>
<p>Dusun : Siuhang oku dia</p>
<p>Ecossais Gallois : Tha gra dh agam ort</p>
<p>Equatorien (Quechua) : Canda munani</p>
<p>Espagnol (Castillan) : Te quiero</p>
<p>Espagnol (Castillan) : Te Amo</p>
<p>Esperanto : Mi amas vin</p>
<p>Estonien : Mina armastan sind</p>
<p>Estonien : Ma armastan sind</p>
<p>Ethopien : Afgreki'</p>
<p>Ewondo : Ma ding wa</p>
<p>Farsi : Tora dust mi daram</p>
<p>Farsi : Asheghetam</p>
<p>Farsi (Perse) : doostat dAram</p>
<p>Finnois (formel) : Minä rakastan sinua</p>
<p>Finnois (formel) : Rakastan sinua</p>
<p>Finnois (formel) : Minä pidä sinustra</p>
<p>Finnois : (Mä) rakastan sua</p>
<p>Finnois : (Mä) tykkään susta</p>
<p>Flamand : Ik hue van ye</p>
<p>Flamand : Ik hue van dei</p>
<p>Flamand (Néerlandais) : Ik hou van jou (passionnément)</p>
<p>Flamand : ik zie je graag</p>
<p>Français : Je t'aime</p>
<p>Frisien : Ik hou fan dei (sp?)</p>
<p>Frisien : Ik hald fan dei (sp?)</p>
<p>Gaélique : Tha gradh agam ort</p>
<p>Gaélique : Moo graugh hoo</p>
<p>Galicien : Querote</p>
<p>Galicien : Queroche</p>
<p>Galicien : Amote</p>
<p>Gallois : Rwy'n dy garu di.</p>
<p>Gallois : Yr wyf i yn dy garu di (chwi)</p>
<p>Ghanéen (Akan, Twi) : Me dor wo</p>
<p>Grec : S'ayapo</p>
<p>Grec : Eime eroteumos mazi sou</p>
<p>Grec : Eime eroteumos me 'sena (vous vers homme ou femme)</p>
<p>Grec : Eime eroteumeni me 'sena (vous vers homme ou femme)</p>
<p>Grec : Eime eroteumeni mazi sou</p>
<p>Grec (supérieur) : (Ego) philo su</p>
<p>Grec (ancien) : Philo se</p>
<p>Groenlandais : Asavakit.</p>
<p>Guarani : Rohiyu (ro-hai'-hyu)</p>
<p>Gujrati (Pakistan) : Hoon tane pyar karoochhoon</p>
<p>Gujrati (Pakistan) : Hoon tuney chaoon chhoon (n nasal, ne pas prononcer)</p>
<p>Hausa (Niger) : Ina sonki</p>
<p>Hawaiien : Aloha wau ia 'oe</p>
<p>Hawaiien : Aloha wau ia 'oe nui loa ( je t'aime énormément)</p>
<p>Hébraïque : Ani ohev otach (homme vers femme)</p>
<p>Hébraïque : Ani ohev otcha (homme vers homme)</p>
<p>Hébraïque : Ani ohevet otach (femme vers femme)</p>
<p>Hébraïque : Ani ohevet otcha (femme vers homme)</p>
<p>Hébraïque : Anee ohev otkha (homme vers femme)</p>
<p>Hébraïque : Anee ohevet otkha (femme vers homme)</p>
<p>Hébraïque : Anee ohev otkha (homme vers homme)</p>
<p>Hébraïque : Anee ohevet otakh (femme vers femme)</p>
<p>Hindi : Mae tumko pyar kia</p>
<p>Hindi : My tumko pyar karta hu</p>
<p>Hindi : Main tumse pyar karta hoon.</p>
<p>Hindi : Ham Tomche Payer Kortahe</p>
<p>Hindi : Mai tumse peyar karta hnu</p>
<p>Hindi : Mai tumase pyar karata hun (homme vers femme)</p>
<p>Hindi : Mai tumase pyar karata hun.(femme vers homme)</p>
<p>Hindi : Mai tumse pyar karta hoo</p>
<p>Hindi : Mae tumko pyar kia.</p>
<p>Hindi : Main tuze pyar karta hoon (le n est nasal, ne se prononce pas)</p>
<p>Hindi (Kannada) : Naanu ninnannu premisuththene</p>
<p>Hmong (ethnie du laos) : Kuv hlub kov (à prononcé cou lou co à peu près)</p>
<p>Hokkien : Wa ai lu</p>
<p>Hongrois : Szeretlek</p>
<p>Hongrois : Szeretlek te'ged</p>
<p>Hopi : Nu' umi unangw´ta</p>
<p>Ibaloi (Philippin) : Pip-piyan taha</p>
<p>Ibaloi (Philippin) : Pipiyan ta han shili (je t'aime énormément et plus)</p>
<p>Imazighan : Halagh kem</p>
<p>Indonésien : Saya kasih saudari</p>
<p>Indonésien : Saya cinta kamu</p>
<p>Indonésien : Saya cinta padamu</p>
<p>Indonésien : Saja kasih saudary</p>
<p>Indonésien : Aku cinta padamu</p>
<p>Indonésien : Aku tjintaa padamu</p>
<p>Indonésien : Aku cinta kamu</p>
<p>Irlandais : taim i' ngra leat</p>
<p>Irlandais/Gallois : t'a gr'a agam dhuit</p>
<p>Iroquois mingo : könuöhkwa' (le /ö/ se prononce comme le /on/ en français, et le /'/ est l'arrêt glottal)</p>
<p>Islandais : Eg elska thig</p>
<p>Italien : ti amo</p>
<p>Italien : ti voglio bene</p>
<p>Italien : ti adoro</p>
<p>Italien : sei il mio amore</p>
<p>Japonais : Kimi o ai shiteru (très très familier)</p>
<p>Japonais : Watakushi-wa anata-wo ai shimasu</p>
<p>Japonais : Kulo tresno</p>
<p>Japonais : Aishiteiru</p>
<p>Japonais : Chuu shiteyo</p>
<p>Japonais : Ora omme no koto ga suki da</p>
<p>Japonais : Ore wa omae ga suki da</p>
<p>Japonais : Suitonnen</p>
<p>Japonais : Sukiyanen</p>
<p>Japonais : Sukiyo</p>
<p>Japonais : Watashi wa anata ga suki desu</p>
<p>Japonais : Watashi wa anata wo ai shithe imasu</p>
<p>Japonais : A-i-shi-te ma-su</p>
<p>Javanais : Kulo tresno</p>
<p>Kabile : Hemlar kem (vers une femme)</p>
<p>Kabile : Hemlark (vers un homme)</p>
<p>Kankana-ey (Philippin) : Laylaydek sik-a</p>
<p>Kannada (Inde) : Naanu Ninnanu Preethisuthene</p>
<p>Kannada (Inde) : Naanu Ninnanu Mohisuthene</p>
<p>Kikongo : Mono ke zola nge</p>
<p>Kinyarwanda : Ndagukunda</p>
<p>Kiswahili : Nakupenda</p>
<p>Klingon : bangwI' Soh</p>
<p>Klingon : qaparHa'</p>
<p>Klingon : qamuShá</p>
<p>Klingon : qaparHáqu'</p>
<p>Kpele : I walikana</p>
<p>Kurde : Ez te hezdikhem</p>
<p>Kurde : Min te xushvet</p>
<p>Kurde : Min te xoshvet (dialecte du sud)</p>
<p>Langue de Fe(u) : Feje fetai feme ou Jefe taife mefe (suivant l'utilisateur)</p>
<p>Laotien : Khoi huk chau</p>
<p>Laotien : Khoi hak joa</p>
<p>Laotien : Khoi hak chao</p>
<p>Laotien : Khoi mak joa lai</p>
<p>Laotien : Khoi mak joa</p>
<p>Laotien : Khoi hak joa lai</p>
<p>Lari (Congo, région du Pool) : Ni kou zololo</p>
<p>Latin : Te amo</p>
<p>Latin : Vos amo</p>
<p>Latin (ancien) : (Ego) Amo te</p>
<p>Latvien : Es tevi milu (prononcer 'es tevy meelu')</p>
<p>Latvien : Es milu tevi (langage commun)</p>
<p>Libanais : Bahibak</p>
<p>Lingala (Congo) : Nalingi yo</p>
<p>Lingala (Congo): Na lingui yo</p>
<p>Lithuanien : Tave myliu</p>
<p>Lisbonne (argot de) : Gramo-te bue', chavalinha !</p>
<p>Ligure : mi te amu</p>
<p>Lojban : Mi do prami</p>
<p>Luo ( Kenia) : Aheri</p>
<p>Luxembourgeois : Ech hun dech gär</p>
<p>Maa : Ilolenge</p>
<p>Macédonien : Te sakam</p>
<p>Macédonien : Te ljubam</p>
<p>Macédonien : Jas te sakam</p>
<p>Macédonien : Pozdrav</p>
<p>Madrid (argot de) : Me molas, tronca</p>
<p>Malgache : Tiako iano</p>
<p>Malgache : Tianao aho</p>
<p>Maiese : Wa wa</p>
<p>Malais : Saya cintamu</p>
<p>Malais : Saya sayangmu</p>
<p>Malais : Saya sayang anda</p>
<p>Malais : Saya cintakan mu</p>
<p>Malais : Saya sayangkan mu</p>
<p>Malais : Saya chantikan awak</p>
<p>Malais : Aku sayang kau</p>
<p>Malais : Saya sayangmu</p>
<p>Malais/Bahasa : Saya cinta mu</p>
<p>Malais/Indonésien : Aku sayang kau</p>
<p>Malais/Indonésien : Saya chantikan awah</p>
<p>Malais/Indonésien : Saya sayangkan engkau</p>
<p>Malais/Indonésien : Saya chantikan awah</p>
<p>Malais/Indonésien : Aku cinta pada kau</p>
<p>Malais/Indonésien : Aku cinta pada mu</p>
<p>Malais/Indonésien : Saya cinta oada mu</p>
<p>Malais/Indonésien : Saya sayangkan engkau</p>
<p>Malais/Indonésien : Sayah chantikan awah</p>
<p>Malayalam : Ngan ninne snaehikkunnu</p>
<p>Malayalam : Njyann ninne' preetikyunnu</p>
<p>Malayalam : Njyaan ninnne mohikyunnu</p>
<p>Malayasien : Saya cintamu</p>
<p>Malayasien : Saya sayangmu</p>
<p>Malayasien : Saya cinta kamu</p>
<p>Mandarin : Wo ai ni</p>
<p>Marathi : Mi tuzya var karato</p>
<p>Marathi : Me tujhashi prem karto (homme vers femme)</p>
<p>Marathi : Me tujhashi prem karte (femme vers homme)</p>
<p>Marocain : Kanbhik</p>
<p>Marocain : Kanhebek</p>
<p>Marshallais : Yokwe Yuk</p>
<p>Mongol : Be Chamad Hairtai (très intime)</p>
<p>Mohawk : Konoronhkwa</p>
<p>Moyi (Congo Brazzaville) : Gakakayo</p>
<p>Munukutuba (Congo, Sud) : Mu zola mgé</p>
<p>Munukutuba (Congo, Sud) : Mou zolagué</p>
<p>Naori : ka arocha ahau ki a kor</p>
<p>Navajo : Ayor anosh'ni</p>
<p>Ndebele (Zimbabwe): Niyakutanda</p>
<p>Néerlandais : Ik hou van jou (passionnément)</p>
<p>Népalais : Ma timi sita prem garchhu (romantique)</p>
<p>Népalais : Ma timilai maya garchhu (non romantique)</p>
<p>Norvégien : Jeg elskar deg (Bokmaal)</p>
<p>Norvégien : Eg elskar deg (Nynorsk)</p>
<p>Norvégien : Jeg elsker deg (Bokmål) (prononcer : yai elske dai)</p>
<p>Nyanja : Ninatemba</p>
<p>Occitan gascon : Que t'aimi</p>
<p>Occitan languedocien : T'aimi</p>
<p>Op (anglophone) : Op lopveop yopuop</p>
<p>Op (francophone) : Op jeop top aiopmeop</p>
<p>Oriya : Moon Tumakoo Bhala Paye</p>
<p>Oriya : Moon Tumakoo Prema Kare</p>
<p>Oromoo : Sinjaladha</p>
<p>Oromoo : Sinjaldha</p>
<p>Osetien : Aez dae warzyn</p>
<p>Ourdou (Inde) : Mujge tumae mahabbat hai</p>
<p>Ourdou (Inde) : Main tumse muhabbat karta hoon</p>
<p>Ourdou (Inde) : Mujge tumse mohabbat hai</p>
<p>Ourdou (Inde) : Kam prem kartahai</p>
<p>Ouzbek : Man seni sevaman</p>
<p>Pakistanais : Muje se mu habbat hai</p>
<p>Pakistanais : Muje stumse mahabbat hai</p>
<p>Papiamento : Mi ta stimábo</p>
<p>Pedi : Kiyahurata</p>
<p>Perse : Tora dost daram</p>
<p>Pig Latin : Ie ovele ouye</p>
<p>Picard : ej t'ei kier</p>
<p>Picard : ej te vô voléntié</p>
<p>Philippinin : Mahal ka ta</p>
<p>Philippinin : Iniibig Kita</p>
<p>Poitevin-Saintongeais : i t'aeme</p>
<p>Polonais : Kocham ciebie</p>
<p>Polonais : Ja cie kocham</p>
<p>Portugais/brésilien : Eu te amo</p>
<p>Portugais: Eu amo-te</p>
<p>Portugais : Amo-te</p>
<p>Provençal rhodanien (Mistralien) : T'ame</p>
<p>Punjubi (Inde) : Main tainu pyar karna</p>
<p>Punjubi (Inde) : Mai taunu pyar kardar</p>
<p>Quenay : Tye-melane</p>
<p>Roumain : Te iubesc</p>
<p>Roumain : Te ador</p>
<p>Russe : Ya lioubliou tiebia (je t'aime)</p>
<p>Russe : Ya tiebia lioubliou (je t'aime)</p>
<p>Russe : Ya vas lioubliou (je vous aime)</p>
<p>Russe : Lioubliou tiebia (je t'aime)</p>
<p>Russe : Ya polubil tiebia (je suis tombé amoureux de toi)</p>
<p>Russe : Ya polubila tiebia (je suis tombée amoureuse de toi)</p>
<p>Russe : Ya lioubliou tiebia (je t'aime)</p>
<p>Scanien (Skånska) : Jâ hóllor âw di</p>
<p>Scanien (Skånska) : Jâ ty´tjor omm di</p>
<p>Samoen : Ou te alofa outou</p>
<p>Samoen: Ou te alofa ia te oe</p>
<p>Samoen : Talo'fa ia te oe</p>
<p>Samoen : Fia moi ?</p>
<p>Sancrit : Anugrag</p>
<p>Serbe (formel) : Ja vas volim</p>
<p>Serbe (formel) : Volim vas</p>
<p>Serbe (formel) : Ljubim te</p>
<p>Serbe (familier) : Ja te volim</p>
<p>Serbe (familier) : Volim te</p>
<p>Serbe (ancien) : Ljubim te (langage poétique)</p>
<p>Serbo-Croate : Volim te</p>
<p>Serbo-Croate : Ljubim te</p>
<p>Serbo-Croate : Ja te volim</p>
<p>SeSotho : Kiyahurata (prononcer ky-ya-hoo-rata)</p>
<p>Shona : Ndinokuda</p>
<p>Singalais (Ceylan) : Mama oyata adarei</p>
<p>Singalais (Ceylan) : Mama oyata aadareyi</p>
<p>Sioux : Techihhila</p>
<p>Slovaque : Lubim ta</p>
<p>Slovène : Ljubim te</p>
<p>Srilankais : Mama oyata arderyi</p>
<p>Strasbourgeois (variante alsacienne) : Ich hoab dich gearn (amical)</p>
<p>Strasbourgeois (variante alsacienne) : Ich hoab dich leb (beaucoup plus tendre)</p>
<p>Sudanais ( Bari ) : Nan nyanyar do</p>
<p>Sudanais ( Bari ) : Nan nyanyar do parik</p>
<p>Suaheli (Ouest Afrique) : Ninikupenda</p>
<p>Swahili : Naku enda</p>
<p>Swahili : Naku penda</p>
<p>Swahili : Ninikupenda</p>
<p>Swahili : Dholu'o</p>
<p>Suédois : Jag älskar dig</p>
<p>Suédois : Iaj Alskar Dej</p>
<p>Suédois : Jag är kär i dig (je suis amoureux)</p>
<p>Suisse allemand : Ch'ha di gärn</p>
<p>Syrien/Libanais : Bhebbek (vers une femme)</p>
<p>Syrien/Libanais: Bhebbak (vers un homme)</p>
<p>Tagaloge : Mahal kita</p>
<p>Tahitien : Ua Here Vau Ia Oe</p>
<p>Tahitien : Ua here vau ia oe</p>
<p>Tamoul : Naan unni kathilikaran</p>
<p>Tamoul : Ni yaanai kaadli karen</p>
<p>Tamoul : Naan unnai kadalikiren</p>
<p>Tamoul : Nan unnai kathalikaren</p>
<p>Tamoul : N^an yaanai kaadli karen</p>
<p>Tamoul : Nam vi' remberem</p>
<p>Tchèque : Miluji ty (miloujou ti)</p>
<p>Telugu (Inde) : Neenu ninnu prámistu'nnanu</p>
<p>Telugu (Inde) : Nenu ninnu premistunnanu</p>
<p>Telugu (Inde) : Ninnu premistunnahu</p>
<p>Thaï (formel) : Ch'an rak khun (femme vers homme)</p>
<p>Thaï (formel) : Phom rak khun (homme vers femme)</p>
<p>Thaï (formel) : Phom-ruk-koon (homme vers femme)</p>
<p>Thaï (formel) : Chum-ruk-koon (femme vers homme)</p>
<p>Thaï : Khoa raak thoe (affection, amour, tendresse)</p>
<p>Timide : heeuuu ! ... (suivi d'un long silence)</p>
<p>Tshiluba : Ndi mukasua</p>
<p>Tshiluba : Ndi musua wewe</p>
<p>Tshiluba : Ndi ne ditalala bua wewe</p>
<p>Tswama : Ke a go rata</p>
<p>Tunisien : hebbek</p>
<p>Tunisien : Ha eh bakn</p>
<p>Tumbuka : Nkhukutemwa</p>
<p>Turc : Seni seviyorum</p>
<p>Turc : Seni begeniyorum (très tendre)</p>
<p>Turc : Sana deliler gibi asigim (je suis fou amoureux de toi)</p>
<p>Ukrainien : Ya tebe kokhaïou (je t'aime)</p>
<p>Ukrainien : Ya tebe kokhaïou (je vous aime)</p>
<p>Ukrainien : Ya pokkhav tebe (je suis tombé amoureux de toi)</p>
<p>Ukrainien : Ya pokokhav vas (je suis tombé amoureux de vous)</p>
<p>Ukrainien : Ya pokokhala tebe (je suis tombée amoureuse de toi)</p>
<p>Ukrainien : Ya pokokhala vas (je suis tombée amoureuse de vous)</p>
<p>Unuit (Esquimo) : Ounakrodiwakit</p>
<p>Vai : Na lia</p>
<p>Värmländska : Du är görgo te mäg</p>
<p>Verlan : meait'je (forme apprenti)</p>
<p>Verlan : emia ai't ej (forme plus complexe)</p>
<p>Vietnamien : Em yeu anh (femme vers homme)</p>
<p>Vietnamien : Toi yeu em</p>
<p>Vietnamien : Anh yeu em (homme vers femme)</p>
<p>Vilie (Congo) : Mi bekuzola</p>
<p>Volapük : Löfob oli</p>
<p>Vulcain : Wani ra yana ro aisha</p>
<p>Wallon : Dji vos veu volti</p>
<p>Wallon : Dji vos inme</p>
<p>Wallon : Dji v'zinme</p>
<p>Wollof : Da ma la nope</p>
<p>Wollof : Da ma la nop</p>
<p>Yiddish : Ich libe dich</p>
<p>Yiddish : Ich han dich lib</p>
<p>Yiddish : Kh'hob dick lib</p>
<p>Yiddish : Kh'ob dikh holt</p>
<p>Yiddish : Ikh bin dir farlibt</p>
<p>Yucatec maya : 'in k'aatech (entre amants)</p>
<p>Yucatec maya : 'in yabitmech (pour presque tous)</p>
<p>Yougoslave : Ya te volim</p>
<p>Zaïroi : Na lingui yo</p>
<p>Zazi (Kurde) : Ezhele hezdege (?)</p>
<p>Zoulou : Mina Ngithanda Wena (rarement utilisé)</p>
<p>Zoulou : Ngiyakuthanda</p>
<p>Zuni : Tom ho' ichema</p>
<pre></pre>
<p>D'après l'excellent site de Gilles : Lodace (pour les curieux)</p>
<pre></pre>
<hr />
<pre></pre>
<p>Source au départ : "XRN, Mr. David Murillo of La Nacion, San Jose, Costa Rica"</p>
<pre></pre>
<p>Grand merci à David linguiste amateur de GÉNIE et à ses amis, aux miens et à tous ceux qui m'aident à compléter tel : Xophe et son site qui parlanjhe étrangement, Alain pour les versions picardes, Sophie pour le breton vivant, à Valerye pour le Hollandais, à Christian pour les variations strasbourgeoises, à Linda pour son complément d'information sur le Flamand, à Elisa pour sa chanson brésilienne, à Sandro pour ses lumières créoles, à Jany pour ses connaissances scandinaves, à Matteo pour ses variations italiennes, Deniz pour ses débordements turcs, Didier (un différent) et son dico franco-ligure-français sur " www.freelang.com " et bien d'autres encore.</p>Saint-Valentin rime à rienurn:md5:14ebf4b09683aa7d28461cc132453e862009-02-06T06:51:00+00:002009-02-06T06:51:00+00:00yves Brettepoeme d'amouramouramoureuxbaisercadeaufetejourpoeme de saint-valentinSaint-Valentin <p>Pour nous c'est la fête
<br />
Tous les jours pour toujours
<br />
On est juste pompette
<br />
C'est vraiment par amour
<br />
<br /></p>
<p>Pourquoi marquer le coup
<br />
Un seul jour dans l'an
<br />
Un baiser dans le cou
<br />
Nous appelle tout le temps
<br />
<br /></p>
<p>S'il faut vraiment célébrer
<br />
Cette fête des amoureux
<br />
S'en tenir au calendrier
<br />
Suffit juste un peu
<br />
<br /></p>
<p>Nous sommes main dans la main
<br />
Et le bonheur exhaussé
<br />
Les jours glissent sans destin
<br />
L'amour on l'a déjà trouvé
<br />
<br /></p>
<p>Valentin tous les jours
<br />
Quel présent peut nous combler
<br />
Le cadeau c'est notre amour
<br />
Nous de sentiments assoiffés
<br />
<br />
<br />
<a href="http://www.toutlamour.com/profile.php?mode=viewprofile&u=1764" hreflang="fr">zoran.tempete</a></p>Saint-Valentin, fête des amoureuxurn:md5:a846997922f85be3d3267fa9f9056be02009-01-31T07:01:00+00:002009-01-31T07:01:00+00:00yves Brettetrop d'amouramitiéamouramoureuxchocolatcoeurcoupleeglisefemmefetefiancefillegarçonje t aimelettre d amourmariagemartyrMoyen-Ageoiseaupaïenpoemepoeme de saint-valentinprintempsSaint-Valentin<p>Le jour des amoureux, de l'amour ? Celui où le plus beau cadeau est un poème d'amour, un poeme de saint-valentin ...
<br />
D'où vient cette tradition ?</p> <p>L'origine de la fête de la Saint-Valentin est assez mal connue. Il semblerait cependant qu'elle remonte à l'Antiquité.
<br /></p>
<p><br />
Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ".
<br /></p>
<p>Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire romain déchu, qu'il fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes est menée par l'Eglise Catholique.</p>
<p><br />
<br /></p>
<p>La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain.
En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse.
On dit aussi qu'à cette occasion, une sorte de loterie de l'amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l'année.
<br />
<br /></p>
<p>Voilà qui n'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc une fête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selon les versions.
<br />
<br /></p>
<p>Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effet qu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse. C'est ainsi que depuis, à la Saint Valentin, chaque Valentin cherche sa Valentine pour mieux roucouler au printemps
<br />
<br /></p>
<p>Ce qui a pu être établi par les historiens est que la première connotation amoureuse liée à la fête du 14 février remonte au XIVème siècle pour la France et la Grande-Bretagne. Ce jour fut revendiquée «fête des amoureux» et Valentin devint ainsi le patron des fiancés, jeunes filles et garçons à marier. Pour ces deux pays, la fête des amoureux de la Saint-Valentin semblerait dès lors avoir trouver ses origines. La plus ancienne carte conservée au British Museum de Londres date de 1415. C'est un poème que le Duc d'Orléans emprisonné dans la Tour de Londres a envoyé à sa femme. Il aurait rapporté avec lui cette tradition, après 25 ans de captivité. Que doit-on en conclure ? Toujours est-il que le 14 février reste le jour où l'amour s'exprime ou se déclare, et que la tradition perdure.
<br />
<br /></p>
<p>Les martyrs de la Saint Valentin, de quel Valentin s'agit-il ?
<br />
Les martyrs de la Saint Valentin ont-ils influencé la fête des amoureux ? La Saint-Valentin n'est pas la fête des martyrs mais celle du martyr Valentin. Car on sait que la fête religieuse est apparue le 14 février 498, date de la messe commémorative du martyr Valentin. Le pape voulait honorer sa mémoire. Mais de quel Valentin s'agit-il ? A cette époque, on dénombrait au moins sept Valentin religieux et parlait de trois membres de l'église catholique morts pour leur foi :
<br /></p>
<ul>
<li>Valentin, prêtre de Rome, mort d'après certains auteurs vers 270 le 14 février pour avoir affirmé la foi de sa religion chrétienne. Il donna la vue à la jeune fille aveugle de l'empereur Claude II le Gothique. Ce dernier interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-il, les cé1ibataires faisaient de meilleurs soldats. Le prêtre Valentin aurait désobéi aux ordres de 1`empereur et marié des jeunes couples en secret. L'empereur le fit lapider.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li>Valentin, évêque de Terni, célèbre par ses vertus et ses miracles, décapité vers 273, le 14 février semble-t-il s'il n'y a pas confusion de jour avec celui du décès du prêtre de Rome.</li>
</ul>
<p><br /></p>
<ul>
<li>Valentin, martyr d'Afrique, religieux qui serait décédé ce jour-là, dont on connaît peu de détails de sa vie.</li>
</ul>
<p><br />
<br /></p>
<p>La fête religieuse aurait d'abord été commémorée par le pape à Rome, pour Valentin le prêtre, puis à Terni en mémoire de l'évêque. Ce qui laisse à penser qu'il s'agit bien de deux martyrs. Tout aurait été simple si plusieurs théologiens n'avaient supposé que les deux Valentins martyrs de Rome et Terni n'étaient en fait qu'une seule et même personne. Le corps du Valentin aurait été transporté, après la messe commémorative, de Rome à Terni. Y a-t-il deux corps, donc deux martyrs du même nom, ou un seul martyr ? Dans ce cas, où sont les ossements de l'évêque Valentin ? Une vraie enquête policière. Les dates identiques du décès des martyrs de la Saint-Valentin seraient-elles une simple coïncidence ou auraient-elles embrouillées l'histoire ? Il est difficile d'imaginer que l'amour du prochain prêché par ceux-ci justifie que Valentin soit devenu, avec le temps, le patron des jeunes à marier. Dans ce cas, lequel de ces trois «Valentin», si trois il y a, fit le miracle de modifier le jour des martyrs en fête des amoureux ?
<br />
<br /></p>
<p>Les cadeaux de Saint-Valentin
<br />
<br />
En France et en Angleterre, la pratique des cadeaux de Saint-Valentin serait plus récente que la mort des martyrs. Elle ne date pas non plus de 1942, comme on pourrait le penser. Cette tradition d'envoi de doux messages existait bien avant les cartes postales et timbres-poste illustrés par les célèbres amoureux de Peynet. Il y avait autrefois quantité d'autres façons d'exprimer la même idée. Dans de nombreuses régions, ce n'était pas le 14 février mais le 1er mai qui était l'occasion pour les jeunes gens de déclarer leurs préférences. Les garçons plantaient cette nuit-là des mais, c'est-à-dire des branches, des fleurs ou de jeunes arbres fraîchement coupés devant la porte ou sur le toit des jeunes filles à marier. Chaque végétal avait un symbole. Il était courant au XIVème siècle que les amoureux échangent des billets le 14 février, indication précieuse pour les historiens qui ont pu situer l'époque de la fête des amoureux dans ces deux pays. Il est vrai que l'usage des cadeaux s'est considérablement popularisé par la suite. Leur commercialisation s'est tellement accrue que ce jour prend un aspect mercantile qui rebute certains. Pourtant, quelle belle façon de se dire «je t'aime» car les cadeaux de Saint-Valentin sont le langage du coeur.
<br />
<br /></p>
<p>Aux Etats-Unis et au Canada, la Saint-Valentin est autant la fête de l'amitié que celle des amoureux. Les enfants s'offrent pour la circonstance des cartes sur lesquelles ils écrivent quelques mots gentils. Même si on se souvient du 14 février 1929, massacre de la Saint-Valentin à Chicago, c'est également le jour des amoureux et de l'amitié pour les américains.</p>
<p><br />
Au Brésil, le "jour des amoureux"n'est pas célébré le 14 février mais le 12 juin.</p>
<p><br />
En Chine, la traditionnelle fête des amoureux est le 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunaire. Elle a connu une popularité accrue dans les années 80 chez les jeunes qui exprimèrent le souhait d'étendre la gamme des cadeaux de Saint-Valentin dans des secteurs commerciaux qui ne leur étaient pas réservés.</p>
<p><br />
Au Japon, la Saint-Valentin est le jour où les jeunes filles et femmes peuvent déclarer ouvertement leur amour en offrant du chocolat sans craindre le qu'en-dira-t-on. Elles doivent offrir des friandises à tous les hommes de leur entourage pour ne pas les blesser en n'en choisissant qu'un seul. C'est une tradition qui a été longtemps une obligation pour les collègues féminines des entreprises envers leurs collaborateurs. Cette coutume, qui n'était pas à l'origine réservée aux amoureux, s'est étendue à toutes les femmes. Aucun Japonais n'échappe aux chocolats souvent onéreux. Le 14 mars, les hommes sont censés offrir un présent à celles qui leur ont offert les sucreries. Elles peuvent exiger des cadeaux d'une valeur trois fois supérieure à celle des chocolats offerts un mois plus tôt.</p>
<p><br />
<br />
La St-Valentin s'est également popularisée dans d'autres nombreux pays (Russie, Pérou, Inde, Pakistan, Arabie saoudite). Devenue une fête internationale incontournable pour tous les amoureux, quelque soit la date fixée dans l'année, c'est surtout le jour où le monde exprime la même chose : l'amour.</p>La mesure de l'amoururn:md5:39ac6734ef44fecd52283b4288c4475c2009-01-26T07:18:00+00:002009-01-26T07:18:00+00:00yves Brettecitation d'amouraimeramourmesureSaint Augustin <p>"La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure."
<br /></p>
<p>Saint Augustin</p>Réduction du Temps de l'Amoururn:md5:21fce8221ac3fa31569a129412c7f6652009-01-24T06:37:00+00:002009-01-24T06:37:00+00:00yves Brettepoeme d'amouraimeamourbesoinenviefaimlevremotnuitsouriretoujours <p>Je sais, je t'aime un peu moins.
<br />
Mais voilà,c'est pour toujours.
<br />
Nos sourires dans le moindre recoin
<br />
Parent nos lèvres en bel atour.
<br />
<br /></p>
<p>Tu sais, même à brûle-pourpoint,
<br />
Mon amour est au couché du jour.
<br />
La nuit des mots qu'il ne faut point
<br />
Taire sans faire de grands détours.
<br />
<br /></p>
<p>Je sais, nous revenons de loin.
<br />
Toutes nos histoires d'amour
<br />
Vécues, souvent en mal-en-point
<br />
Nous taraudent comme un vautour.
<br />
<br /></p>
<p>Tu sais, le chaume et le foin
<br />
Ont couverts nos ébats de tambour.
<br />
Ses saisons venant du lointain
<br />
Passé avant le compte à rebours.
<br />
<br /></p>
<p>Je sais, nous avions très faim.
<br />
La recette, d'abord aux petits soins
<br />
Se consomme en contrepoint
<br />
Du présent en nos cœurs atteints.
<br />
<br /></p>
<p>Tu sais, il faut aimer à point,
<br />
Sans trop de points de non-retour.
<br />
Calmer nos envies et grands besoins.
<br />
Se réduit le temps de l'amour ?
<br />
<br /></p>
<p><a href="http://www.toutlamour.com/profile.php?mode=viewprofile&u=1764" hreflang="fr">zoran.tempete</a></p>film : Un baiser s'il vous plaîturn:md5:7c5404a0c32b56ef435a7ebbb1778c6c2009-01-18T10:09:00+00:002009-01-18T10:09:00+00:00yves Brettefilm d'amouramourbaisercinemaembrasserEmmanuel MouretJulie GayetmariéNantesVirginie Ledoyen <p>Pour inaugurer cette nouvelle catégorie "film d'amour", consacrée à l'amour au (du ?) cinéma (non, SUR l'écran !) : "Un baiser s'il vous plaît"</p>
<pre><br /><br /></pre>
<p>En déplacement pour un soir à Nantes, Emilie rencontre Gabriel. Séduits l'un par l'autre, mais ayant déjà chacun une vie, ils savent qu'ils ne se reverront sans doute jamais.
Il aimerait l'embrasser. Elle aussi, mais une histoire l'en empêche : celle d'une femme mariée et de son meilleur ami surpris par les effets d'un baiser.
Un baiser qui aurait dû être sans conséquences...
<br />
<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x35uth_un-baiser-sil-vous-plait_shortfilms">UN BAISER S'IL VOUS PLAIT</a>
</div>
<p><br />
<br />
Date de sortie : 12 Décembre 2007 Réalisé par Emmanuel Mouret Avec Emmanuel Mouret, Virginie Ledoyen, Julie Gayet Film français. Genre : Comédie, Romance Durée : 1h 40min. Année de production : 2007 Distribué par TFM Distribution</p>Emotionsurn:md5:8b1dd80f6ecea0944a395450989819e02009-01-08T05:12:00+00:002009-01-08T05:12:00+00:00yves Brettepoeme d'amouramourbaiserbouchecorpsdesirfontainehanchesjouirlanguemainnoyerpeaupoeme erotiqueroisoif <p>Grain satin et soyeux de ta peau
<br />
me donnent frissons, douceur exquise.
<br />
Quand mes mains, ma langue, ma bouche,
<br />
de ton corps proie soumise,
<br />
se repaissent à ne plus faim !
<br />
<br /></p>
<p>Découvrir tes endroits les plus secrets,
<br />
endroits interdits aux étrangers.
<br />
Tu es ma Terre, je suis ton roi,
<br />
prêts à querelle si l'on t'ôte à moi.
<br />
<br /></p>
<p>Tes courbes sont comme océans et mers à dompter,
<br />
telle une Armada je m'y lance à naviguer.
<br />
Mouvements de tes hanches, comme flots déchaînés,
<br />
m'enfoncent en toi, pour m'y noyer.
<br />
<br /></p>
<p>Découvrir tes endroits les plus secrets,
<br />
endroits interdits aux étrangers.
<br />
Tu es la Mer, je suis ton roi,
<br />
comme Poseidon vivant en toi.
<br />
<br /></p>
<p>A ta fontaine d'Amour je veux m'arrêter,
<br />
pour y déposer un doux et long baiser.
<br />
Y assouvir ma soif de désir,
<br />
en buvant ton hydromel du jouir.
<br />
<br /></p>
<p>Découvrir tes endroits les plus secrets,
<br />
endroits interdits aux étrangers.
<br />
Tu es fontaine de l'Amour,
<br />
je m'y baigne comme aux beaux jours... Mon Amour.
<br />
<br /></p>
<p>sweetgen (sweetgen@laposte.net) - 01/2009</p>un je-ne-sais-quoi...urn:md5:386acf5b3ae156cc8e2edc20ed3f675c2009-01-07T05:14:00+00:002009-01-07T05:14:00+00:00yves Brettecitation d'amouramour <p>"L'amour est un je-ne-sais-quoi, qui viens de je-ne-sais-où, et qui finit je-ne-sais-quand."
<br /></p>
<p>Mlle de Scudery</p>paresseux ?urn:md5:0e28f4758bfa83b62a79c13ad52e72172009-01-07T05:11:00+00:002009-01-07T05:11:00+00:00yves Brettecitation d'amouramourparesse <p>"L'amour est l'affaire du paresseux, mais la paresse de l'occupé."
<br /></p>
<p>Bulwer-Lytton, Rienzi.</p>A Suzanne, ma femme, flamme qui brûle dans mon coeur...urn:md5:9d133f812bc85801852cf9fe4c5067ab2008-12-31T05:23:00+00:002008-12-31T05:23:00+00:00yves Brettechanson d'amouramourBashungblessurecoeurflammeGraeme AllwrightLeonard CohenmainmernuitpeurrevesirèneSuzannevoyageYves <p>(Leonard Cohen) adaptation française Graeme Allwright, chanté par Alain Bashung
<br />
<br /></p>
<p>Suzanne t'emmène écouter les sirènes
<br />
Elle te prend par la main
<br />
Pour passer une nuit sans fin
<br />
Tu sais qu'elle est à moitié folle
<br />
C'est pourquoi tu veux rester
<br />
Sur un plateau d'argent
<br />
Elle te sert du thé au jasmin
<br />
Et quand tu voudrais lui dire
<br />
Tu n'as pas d'amour pour elle
<br />
Elle t'appelle dans ses ondes
<br />
Et laisse la mer répondre
<br />
Que depuis toujours tu l'aimes
<br />
<br /></p>
<p>Tu veux rester à ses côtés
<br />
Maintenant, tu n'as plus peur
<br />
De voyager les yeux fermés
<br />
Une flamme brûle dans ton cœur
<br />
<br /></p>
<p>Il était un pêcheur venu sur la terre
<br />
Qui a veillé très longtemps
<br />
Du haut d'une tour solitaire
<br />
Quand il a compris que seuls
<br />
Les hommes perdus le voyaient
<br />
Il a dit qu'on voguerait
<br />
Jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
<br />
Mais lui-même fut brisé
<br />
Bien avant que le ciel s'ouvre
<br />
Délaissé et presqu'un homme
<br />
Il a coulé sous votre sagesse
<br />
Comme une pierre
<br />
<br /></p>
<p>Tu veux rester à ses côtés
<br />
Maintenant, tu n'as plus peur
<br />
De voyager les yeux fermés
<br />
Une flamme brûle dans ton cœur
<br />
<br /></p>
<p>Suzanne t'emmène écouter les sirènes
<br />
Elle te prend par la main
<br />
Pour passer une nuit sans fin
<br />
Comme du miel, le soleil coule
<br />
Sur Notre Dame des Pleurs
<br />
Elle te montre où chercher
<br />
Parmi les déchets et les fleurs
<br />
Dans les algues, il y a des rêves
<br />
Des enfants au petit matin
<br />
Qui se penchent vers l'amour
<br />
Ils se penchent comme ça toujours
<br />
Et Suzanne tient le miroir
<br />
<br /></p>
<p>Tu veux rester à ses côtés
<br />
Maintenant, tu n'as plus peur
<br />
De voyager les yeux fermés
<br />
Une blessure étrange dans ton cœur.
<br />
<br /></p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<br />Suzanne
</div>
<p><br />
<br />
Bonne année Suzanne.
<br />
<br />
Yves.</p>Crimes et délitsurn:md5:54a03982da4dfac6c958fe634511399c2008-12-25T10:13:00+00:002008-12-25T10:13:00+00:00yves Brettecitation d'amouramourgout <p>"En amour, il n'y a ni crimes ni délits. Il y a des fautes de goût."
<br />
<br /></p>
<p>Paul Geraldy, L'Homme et l'Amour.</p>Une fumée...urn:md5:746f80f2c798da11ef338c1b471e19262008-12-25T10:11:00+00:002009-01-21T05:50:06+00:00yves Brettecitation d'amouramourRoméo et JulietteShakespearesoupirvapeur <p>"L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs."
<br />
<br /></p>
<p>Shakespeare, Roméo et Juliette.</p>